C'est un peu le western cousin de 3 h 10 pour Yuma, sorti deux ans auparavant. Dans les deux films, tout est question de ponctualité dans les transports en commun.
Le héros (ici un Kirk Douglas grave sans cabotinage) doit amener un criminel se faire juger dans une autre ville. Pour ce faire, il doit prendre le train, celui de 3 h 10 pour Yuma, ou dans le cas présent le 21 heures pour Pawley, le dernier train qui part de Gun Hill.
Le hic, c'est que sur le chemin de la gare, il y a une vingtaine d'hommes qui font barrage de leur corps et de leur Colt. Le justicier, enfermé dans une chambre d'hôtel, attend anxieux le moment m, celui fatidique où il faut prendre le train (c'est limite pire que de se pointer à la gare de Lyon au moment de Noël).
Grosse différence tout de même, le personnage du criminel.
Dans le Dernier Train de Gun Hill, le prisonnier est une moule dégénérée, le fils abruti d'Anthony Quinn, roi de la bourgade locale. La progéniture débile est coupable d'avoir violé et tué la femme de Kirk Douglas, ami de longue date d'Anthony Quinn. Dilemme en perspective.
Dans 3 h 10 pour Yuma, on a affaire à un célèbre bandit (Glenn Ford), adepte de la guerre psychologique et qui terrifie son monde.
Comme souvent dans les westerns de John Sturges, ça démange au niveau du ceinturon. Et là, on n'y coupe pas, avec un beau duel final entre Kirk Douglas et Anthony Quinn, devant un magnifique train rouge rutilant (qui a beaucoup plu à feu Paul Labrador).
PS : Décors très réussis, notamment la ville de Gun Hill, petit bourg construit en partie en dur. Mention spéciale aux bâtiments en briques. Le film doit se passer à la fin du XIXe siècle, j'ai aperçu furtivement un vélo dans les premiers plans.