Pousse de bambou

L'histoire d'une petite fille qui naît dans une branche de bambou, accueillie, chérie et élevée par un coupeur de bambous et sa femme. L'histoire d'une petite fille qui grandit très vite. S'amuse avec ses "voisins" des nomades qui fabriquent des outils, des ustensiles avec les arbres qu'ils abattent. Le coupeur de bambous retourne dans sa bambouserie et s'aperçoit qu'on lui y réserve des pièces d'or, et décide de les utiliser pour le bien et la fortune de sa petite fille.
Ici le dessin animé est tout droit tiré d'un livre d'images qui viendrait d'être terminé de dessiné. Les personnages sont pleins de candeur et de poésie. Les décors sont magnifiques. La comptine-refrain du film ne vous quitte plus.
Mais ce conte, ne s'arrête pas à l'histoire enfantine pour bercer les enfants, elle dépeint également cette image de la société éclaboussée par un machisme persistant à une certaine période au Japon (et ailleurs me direz-vous mais ici nous sommes au Japon...) où la femme est objet, outil et n'a que très rarement son mot à dire. Soyons scandalisés quand ses prétendants défilent dans sa demeure et rient des défis qu'elle leur lance. Soyons révoltés quand ils la roulent dans la farine. Et pire encore, quand l'empereur renouvèle ses assauts, n'obtenant pas gain de cause.
Certains faits, croyances se confondent volontairement ou involontairement. Libre au spectateur de choisir sa vérité et son rêve. Un seul reproche certain: la longueur. Pour le reste, une bonne petite bouffée d'air frais à la sauce Ghibli comme on aime!