"Mon préféré !"
Longtemps mon film préféré, cet OFNI désormais culte a pourtant tout du plus scandaleux des nanars : un scénar' à la niaiserie cosmique, un manichéisme d'école primaire, la vision d'un "futur"...
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le 18 déc. 2012
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Avec un savoir-faire technique français, un filmage dans des studios anglais et une imagerie américaine, The Fifth Element offre à la maison de production Gaumont l’une de ses œuvres les plus singulières, quoiqu’il faille relativiser son originalité tant les emprunts référentiels au blockbuster s’avèrent nombreux, de Blade Runner (Ridley Scott, 1982) à la saga Star Wars (George Lucas) en passant par le premier volet des aventures d’Indiana Jones (Steven Spielberg, 1981). Luc Besson démontre qu’il peut jouer dans la cour des grands avec un spectacle habilement construit et superbement photographié qui se plaît à rassembler le haut et le bas, le raffiné et le vulgaire, en témoigne la séquence d’opéra dont la clausule éventre la chanteuse au profit des pierres magiques qu’elle porte en elle. Les comédiens s’en donnent à cœur joie, habillés avec audace par Jean-Paul Gaultier.
Nous regretterons toutefois qu’il ne se démarque davantage de cinéma de l’Oncle Sam pour accueillir une culture française ici trop peu convoquée : même la chanson de Khaled, intégrée aux plages électroniques et instrumentales signées Éric Serra, reproduit le remixage d’un chant en arabe (« Tales of the future ») effectué par Vangelis pour Blade Runner. Seul le personnage féminin que campe Milla Jovovich, tour à tour « vaillante, vulnérable et vraiment belle », s’accomplit au premier plan du récit au point de former un duo efficace avec un Bruce Willis habitué d’ordinaire à faire cavalier seul.
Créée
le 24 mars 2024
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