Arthur Lempereur > Arthur Lespinasse
En 1969, Jean-Paul Belmondo est le chouchou du cinéma français, alternant films d’auteur pointus comme Jean-Pierre Melville ou Jean-Luc Godard et divertissements efficaces avec Philippe de Broca.
Forcément, un des fers de lance de la comédie française, Gérard Oury, lui écrit un rôle sur mesure, en partenariat avec Bourvil pour une comédie internationale sur un casse qui se déroule mal, dans des proportions délirantes, avec une tonne de cascades pour faire vivre un véritable voyage à son public. Force est de constater que pendant une heure, Le Cerveau est une comédie hilarante, qui enchaîne les gags à grande vitesse, avec beaucoup de talent devant et derrière la caméra : c’est drôle, c’est fin, c’est mémorable et on retrouve le charme du cinéma français des 60’s – 70’s. Malheureusement, l’histoire se met réellement en branle dans la deuxième heure, qui semble par contre très longue et qui a, elle, très mal vieilli. Voir Eli Wallach, David Niven et le duo principal cabotiner n’est pas forcément détestable, mais au bout de deux heure, cela devient très fatigant, même avec un bon caméo de Jacques Balutin. De plus, le film se disperse et se trouve être un de ces innombrables blockbusters qui ne savent pas quand finir.
Le Cerveau est un petit classique du cinéma français, aussi sympathique que maladroit et aussi drôle que spectaculaire. Passer deux heures devant n’est pas la plus mauvaise façon de passer son temps.