“Lazarus Effect” premier film du réalisateur David Gelb nous fait suivre les expérimentations d'un groupe de scientifiques ayant créer un sérum capable de ramener les morts à la vie. Mais forcément comme dans tout film d'horreur qui se respecte, l'expérience tourne mal… Et “Lazarus Effect” devient un pur cliché de cinéma de genre grand public.
Toujours pas le film d'horreur de l'année 2015, “Lazarus Effect” malgré son synopsis plutôt alléchant n'est qu'un film de possession parmi tant d'autres et c'est plutôt lassant. L'histoire est intéressante au départ, des scientifiques qui travaillent sur un sérum capable de ramener les morts à la vie et qui réussissent enfin ; mais à partir de là tout devient cliché : ils se font vole leur projet par un groupe pharmaceutique très puissant, ils décident de travailler en cachette, quelqu'un de leur équipe meurt et donc forcément ils testent une dernière fois leur sérum sur la personne et là c'est le drame, tout part en vrille.
On voit malheureusement venir les actions au moins dix minutes avant de les voir à l'écran. Avec par exemple le personnage principal joué par Olivia Wilde (qui soit dit en passant en fait des tonnes et finir par devenir horripilante) qui est une scientifique partagée entre son esprit cartésien et sa foi en Dieu, hantée par une erreur de jeunesse, on sent venir dès le début du film que c'est sur elle que le sérum va être testé, que cela va permettre de mettre à l'épreuve cette dualité profonde qui l'anime. Et forcément tous les autres personnages sont des clichés, le petit geek qui fume de la weed, le collègue secrètement amoureux, le partenaire prêt à tout pour sauver sa dulcinée et la jeune fille qui pleure tout au long du film parce qu'elle a trop peur voyez-vous…
Il y a des éléments qui sont vraiment bons dans ce film, le lieu est intéressant et assez riche, les acteurs ne sont pas mauvais et l'idée de base est bonne, mais tout est mal exploité et surtout tout est survolé. On part d'un sujet intéressant, revenir à la vie grâce à un sérum mais on en sait trop peu, on sait juste que les sujets à qui le sérum est injecté deviennent méchants, que ce soit un chien ou un humain, mais franchement pourquoi ? Il aurait fallu exploiter un peu plus le sujet, c'est vraiment dommage parce que c'est un thème qui est vraiment intéressant et je pense que tout le monde sur Terre s'est au moins une fois dans sa vie posé la question “Est-ce qu'il y a quelque chose après la mort ? Que se passe-t-il ? Que fait-on ? A-t-on une âme ?”. Alors pourquoi juste effleurer le sujet et ne pas chercher à exploiter ce thème si universel ? Pourquoi juste nous faire un personnage qui revient d'entre les morts et qui est soudain super méchant et veut tuer tout le monde ? C'est vraiment du gâchis. Alors par contre du jumpscare on en a à la pelle, forcément quand on exploite mal son thème c'est dur de créer une ambiance angoissante.
La question que je me pose quand je vois tous ces films de genre actuels, c'est de savoir si les gars font des films avec juste une vague idée en tête de ce qu'ils veulent faire ? Ou est-ce que les idées sont là mais que les studios n'osent pas trop se mouiller juste histoire de faire du chiffre et de ramener le plus de monde possible dans une salle de cinéma ? Parce que sincèrement je regarde des tas de films d'horreur et très rares sont ceux qui vont jusqu'au bout des choses et qui exploitent vraiment leur sujet de fond en comble. Je ne comprends pas trop ce qu'il se passe ou si c'est juste parce que j'ai tellement l'habitude de voir des films de genre que je deviens trop pointilleuse ou exigeante. Je ne sais pas, mais en tout cas “Lazarus Effect” fait partie de ces films que je classe en “aussitôt vu, aussitôt oublié”. Next.