Après deux heures d'attente dans une salle de cinéma, pour un film que le projectionniste prends bien trop de temps à projeter Lawrence d'Arabie commence...


Et par où mieux commencer que par la fin? On nous fait voir un film de 3h 47 d'un soi disant "héros" en nous montrant comment il meurt d'une façon totalement banale dés le premier chapitre.


A voir la première image du désert, je me sens réjouie de ne pas avoir pris mes affaires (comme la fait la moitié de la salle) et d’être partie à cause du retard. "Ouai toute façon je le verrais à la maison". NON


Lawrence d'Arabie est un film qui doit être vu en salles ou en grand écran, juste pour une chose le désert. Celui-ci, le long du film, devient un personnage à part entière à travers la façon dont il est filmé. Du pur génie. La poussière qui vole sur les dunes, l'ombre au loin qui arrive au milieu de l'aridité, les tornades de sables qui suivent les voyageurs, et puis le soleil, ce démon rouge qui brûle et qui tue.
Lawrence. Vers le milieu du film j'ai eu peur que ce ne soit qu'une version glorifié de ce personnage, de n'en avoir qu'un point de vue de "Oui mais le gentil il est trop gentil". Et bien même pas. Comme bien la première partie pourrait être "la construction du mythe", la deuxième pourrait bien être "l'homme sous le costume oriental". Allant


au départ d'un petit officier à un général connu de tous, puis un être malheureux qui se déchire et qui veut renoncer à sa destinée de héros mais que tout force à rester, et donc, à sombrer dans la folie.


Ainsi avance notre homme.


Malgré les stéréotypes, qui sont bien présents, aucun personnage ne se voit attribuer l’étiquette de bon ou méchant. Ils luttent tous pour leurs intérêts. Et puis usent de Lawrence que pour leurs propres bénéfices.


Puis cela nous permets de connaitre un sujet bien trop méconnu, la guerre des Arabes contre les turcs et le positionnement de la politique euro-américaine, qui était déjà en pleine première guerre mondiale. Je me souviens d'un dialogue qui disait à peu près ça.



-On a besoin d’ingénieurs anglais.



-Des ingénieurs anglais signifie un gouvernement anglais.



Après il y a tout de même quelques éléments qui ont mal vieilli, déjà le jeu d'acteur de O'Toole me laisse dubitative, aussi le sang qui est rouge criard comme un gros pot de peinture qui nous serait tombé dessus, les vieux mannequins qui dans une scène sont utilisés à l'ombre mais n’empêchent d’être vus, et puis le maquillage des acteurs, les yeux noir noir (qui font penser à Metropolis), les cheveux toujours bien coiffés en plein désert, tirés en arrière par du gel, et puis au début de la deuxième partie


quand un turc qui a survécu a l'explosion en train essaye de le tuer à coup de pistolet. Celui-ci à des grosses taches noires sur le visage, bien trop forcés.


C'était ma partie maniaque, désolée.


Malgré le fait que l'acteur principal, dans son jeu, ne m'ai pas convaincu, tous les seconds rôles sont extrêmement bien menés, mention spéciale pour Omar Sharif.


Un grand classique à voir en grand écran, mais juste un conseil, allez aux toilettes avant, c'est un peu long jusqu'à l'entracte, et puis ce serait dommage de rater la super musique qui passe pendant ces 5 minutes d'écran noir.

Makoki
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le 2 avr. 2017

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