Il y aurait des tonnes de choses à dire sur ce film ! C’est à la fois du divertissement, un hommage rendu au 7e art : Last Action Hero est bourré de références cinématographiques, une réflexion sur la vie réelle et la vie telle qu’elle est mise en scène au cinéma, de l’auto-dérision : Arnold Schwarzenegger cassant son image de héros de film d’action.


Ce film commence à la manière de Cinema Paradiso, avec la passion du jeune Danny pour les films. Il a les yeux plein d’étoiles quand il voit son héros Jack Slater dans des films d’action spectaculaires. Il s’implique totalement, donne des conseils aux personnages, démonte les ficelles scénaristiques. L’une des meilleures scènes est celle de Hamlet qu’il modifie dans son imaginaire pour en améliorer la dynamique !


Dans une deuxième partie, Danny se trouve propulsé à l’intérieur du film grâce à un billet magique. Il se retrouve ainsi aux côtés de son héros. Cette partie donne lieu à des scènes d’action poussées à leurs paroxysmes, des pirouettes spectaculaires, des scènes totalement improbables. Danny tente d’expliquer à Jack Slater que ce qu’il vit n’est pas réel, et qu’il s’agit d’un film. Ses explications ne rencontrent aucun succès…


La troisième partie se situe dans le retour à la vie réelle avec Jack Slater que Danny entraîne avec lui afin de retrouver le méchant Benedict parti faire un tour de l’autre côté du décor du film. Benedict a vite compris. Il est plus intéressant pour lui de vivre dans la vie réelle que dans un film ! Dans la vie réelle, les méchants ne se font pas forcément prendre et peuvent s’en tirer… Dans les films, ils sont à peu près toujours les perdants et même ils le sont toujours quand il s’agit de films avec des héros ! Quand à Jack Slater, une fois de l’autre côté, il est obligé de se rendre compte que Danny disait vrai. Il passe alors par une phase de blues… Pas facile d’accepter d’être un personnage imaginaire… Mais bien sûr ce qui se joue là, c’est l’expérience de tout acteur de cinéma qui doit à la fois s’impliquer dans des films de fiction et retrouver son vrai moi dans la vie de tous les jours où le réel l’emporte sur la fiction. Et ce n’est pas si simple surtout pour des acteurs qui peuvent parfois se trouver enfermés toute leur vie dans un personnage ou dans un type de personnage sans réussir à s’en échapper !


Ce film est à la fois léger et intelligent. Il est recommandé à tous les amoureux de cinéma.

Créée

le 7 nov. 2021

Critique lue 226 fois

9 j'aime

13 commentaires

abscondita

Écrit par

Critique lue 226 fois

9
13

D'autres avis sur Last Action Hero

Last Action Hero
Sergent_Pepper
9

Le testament des blockbusters qu’abusent.

A mesure que les décennies passent et que le monstre Hollywood maintient sa mainmise en dépit des Cassandre/Spielberg, Last Action Hero gagne en ampleur dans sa place unique au sein de l’histoire de...

le 10 oct. 2015

128 j'aime

11

Last Action Hero
zombiraptor
9

On fait pas Hamlet sans casser des œufs

Les festivités s’ouvrent sur une bonne grosse situation de merde comme on en raffole. Les voitures de police empilées les unes sur les autres, les éclats de lumières bleutées et rougies des...

le 22 févr. 2015

123 j'aime

27

Last Action Hero
Gand-Alf
9

De l'autre côté du miroir.

Sortie en même temps que le ras de marée "Jurassic Park" à une époque où le public commençait déjà à se fatiguer des héros bodybuildés, "Last Action Hero" fut un flop à sa sortie et resta incompris...

le 17 oct. 2014

59 j'aime

3

Du même critique

La Leçon de piano
abscondita
3

Histoire d'un chantage sexuel ...

J’ai du mal à comprendre comment ce film peut être si bien noté et a pu recevoir autant de récompenses ! C’est assez rare, mais dans ce cas précis je me trouve décalée par rapport à la majorité...

le 12 janv. 2021

56 j'aime

20

Le Dictateur
abscondita
10

Critique de Le Dictateur par abscondita

Chaplin a été très vite conscient du danger représenté par Hitler et l’idéologie nazie. Il a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. Il commence à travailler sur le film dès 1937. Durant...

le 23 avr. 2022

33 j'aime

22

Blade Runner
abscondita
10

« Time to die »

Blade Runner, c’est d’abord un chef d’œuvre visuel renforcé par l’accompagnement musical mélancolique du regretté Vangelis, les sons lancinants et les moments de pur silence. C’est une œuvre qui se...

le 15 janv. 2024

32 j'aime

19