J'étais parti pour défoncer Collateral, film injustement surestimé par Bauer, mais en fin de compte ça n'en vaut pas la peine. Parce qu'en faite c'est plutôt pas mal, bon certes c'est pas un chef d'oeuvre non plus faut pas déconner, mais c'est un bon thriller du samedi soir quoi, sans plus, pas de quoi en faire une critique assassine et remplie de haine non plus. Néanmoins comme je suis un odieux connard et que j'ai toujours la nette intention de mettre le fan N°1 de Captain Jack en position latérale de sécurité, je m'en vais donc critiquer un autre de ses "chefs d’œuvres" inattaquable à savoir la palpitante vie d'Adèle Escargopoulet.

Vous avez le droit de sauter le paragraphe suivant...............................................................................................

Choix judicieux en somme puisque je vais également pouvoir régler mes comptes avec ce cher Abdellatif Kechiche. Halalal, entre moi Abdel c'est une longue histoire. Ce mec n'a pas la moindre espèce de talent. C'est un réalisateur prétentieux qui sous couvert de représenter la véritable existence des vrais gens de la vie réelle, nous sert des films à la limite du supportable, donnant sans arrêt l'impression d'avoir étés faits à l'arrache par un vidéaste amateur de 16 ans avec son caméscope. Ses castings sont en grande partie constitués de comédiens non-qualifiés pour donner un côté moins artificielle aux personnages. Mais on ne s'improvise pas acteur du jour au lendemain, des fois ça fonctionne plutôt bien comme dans L'Esquive mais souvent ça foire lamentablement comme avec La Graine et le Mulet, où tous les acteurs ne sont clairement pas faits pour le cinéma.Toujours dans un soucis de réalisme, il filme systématiquement ses scènes en gros-plan avec une caméra-épaule qui bouge sans cesse. Cela donne certes un côté documentaire à ses histoires, un peu comme si nous étions devant un épisode de Strip-Tease, où la caméra se contente juste de filmer l'action. Mais ce choix artistique n'est absolument pas nécessaire pour rendre un récit réaliste. De plus, filmer constamment en gros-plan limite considérablement la mise en scène, et le pire c'est lorsque Kechiche confie le boulot à un parkinsonien épileptique comme avec le film La Graine et le Mulet où mon grand-père m'a raconté avoir été contraint de quitter la salle pour aller vomir son déjeuner dans les toilettes. Mais la chose qui caractérise le plus le cinéma d'Abdel se sont bien évidemment ses scénarios. Car ce fieffé coquin a pris pour habitude de consacrer la quasi totalité de ses longs métrages à des scènes de la vie quotidienne complètement anecdotique dont on se fous déjà à la base et dont on se cogne encore plus lorsqu'on est obligés de se les farcir sur grand-écran. En général se sont souvent des discussions entre les protagonistes, avec des dialogues improvisés dans le feu de l'action et d'une banalité affligeante. Dans La Graine et le Mulet (je cite encore ce film parce qu'il est le plus représentatif du problème Kechiche), c'est une farandole de dialogues entre arabes autour d'un bon couscous. Dans la vraie vie on tenterais d’échapper à ce cauchemar en tapotant sur notre smartphone, mais au cinoche c'est impossible. Alors on attends, on les écoute, on comprend les intentions du réalisateur, les portraits qu'il veut nous brosser de ses personnages, les thèmes qu'il désire approfondir, ect...mais tout cela est si fastidieux, si peu naturel en somme et si excessivement long (ses films ne dure jamais moins de 2h30) qu'au final c'est la sensation d'ennuie et de colère qui domine.
Vous l'aurez donc compris au cours de cette intro un poil longuette, Abdel n'est pas une personne possédant une place importante dans mon cœur, il n'a pour moi rien d’exceptionnel car ce qu'il fait reste incroyablement facile et n'importe qui pourrait en faire autant. Son cinéma n'est certes pas dénué de réflexion mais elle est sans cesse noyé dans une trop grande quantité de longueurs assommantes et d'amateurisme forcé, tous cela pour se donner un style et être vénéré par les intellos de Télérama, les Inrocks, Positif ou Sens Critique.
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Tous ceci nous emmène donc à notre film du jour. Je dois vous avouer que contre toute attente j'ai pas franchement détester le début. Il faut dire que des 3 parties qui composent l'histoire, c'est de loin la plus intéressante. Nous suivons ici le quotidien d'Adèle, une adolescente normale qui se cherche et qui un jour tombe subitement amoureuse d'une mystérieuse femme aux cheveux bleus aperçut furtivement en marchant dans la rue. La voir progressivement prendre conscience de ses sentiments amoureux vis à vis d'une autre femme, assister en direct à l'amour naissant entre ces deux êtres et voir l'adolescente devoir affronter seule le rejet et l'homophobie de ses camarades sont des moments qui sonnent vrais, filmés avec justesse et profitant du temps à partit (3h08 de film bien-sur !) pour raconter cela de manière lente et progressive. Après ça reste du Kechiche donc forcément y'a des défauts. Déjà c'est beaucoup trop caricatural. Les jeunes lycéens sont évidemment tous des mongols incapables de s'exprimer correctement et manquant cruellement de culture générale, les meufs sont toutes de grosses pouffiasses ne pensant qu'a être baiser et sont totalement fermées d'esprits sur les attirances sexuelles autre que la leur, les bars gays ne sont composés que de putes (au féminin comme au masculin) qui passent leur temps à rouler des pelles au premier venu et je vais m'arrêter là parce que sinon je vais résumer tout le film. Les clichés tous les films en contiennent, mais pour un film reposant essentiellement sur la contemplation de la vie et se voulant ultra réaliste, ça l'a fous tout de même un peu mal.
Et puis Abdel sérieux mais qu'est ce que t'a foutu avec les scènes de cul ! Où tu as vu qu'une fille de 16 ans qui baisait pour la première fois avec une autre meuf avait déjà une maîtrise de l'acte aussi prononcée ? On dirait un film porno mec ! C'est trop fluide, trop mécanique, ça s’enchaîne trop parfaitement, on sent bien que les actrices ne prennent aucun plaisir à faire ce qu'elle font, qu'elle font juste leur taff et qu'elle suivent à la lettre les instructions que tu oses leur gueuler en pleine figure alors qu'elle viennent à peine de commencer le tournage. T'as pas honte sérieux. Ta scène n'est ni réaliste, ni percutante et même touchante, juste beaucoup trop artificielle justement pour qu'on puisse y croire pour de bon. Et puis si tu voulais nous faire mouiller notre slip à ce moment précis, permet moi de te dire mon gars que t'as raté ton coup. Je sort d'un mini-coma d'1h à cause de ton histoire soporifique là, tu crois que j'ai l'énergie vitale pour me branler devant deux boudins aussi peu attrayants franchement ? Et puis encore la première scène ça passe, mais les deux autres ne servent vraiment à quedal, me mettent mal à l'aise et me donnent juste l'impression que tu cherches juste à choquer la ménagère de 50ans.
Et puis dernier problème c'est encore beaucoup trop long, comme d'hab on s'attarde trop sur des scènes banales dont on se fous complètement. Certes elles nous en apprennent davantage sur les protagonistes, mais est ce vraiment utile de les faire durer plus de 20min. Surtout vu les dialogues de merde que tu leur fais dire.

Bref, une première partie plus qu'inégale et déjà chiante mais qui a tout de même le mérite de traiter convenablement le sujet principal du film. Au bout de la première heure, les deux tourtereaux assument pleinement leur amour. Dès lors tout un boulevard de possibilités scénaristiques s'offre à nous : Comment Adèle va réussir à s'assumer par rapport aux autres ? Comment va t-elle l'annoncer à ses proches ? Comment Emma va réussir à quitter sa copine actuelle ? Comment se dérouleront les débuts de la relation entre Adèle et Emma ? Vous ne le saurez....JAMAIS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et oui ! D'un seul coup d'un seul, sans le moindre élément qui viendrait nous l'indiquer. Nos deux héroïnes ont désormais biens grandis et ont visiblement réglé tous ces petits problèmes sans que l'on en soit informés.

MAIS COMMENT CELA SE FAIT-IL ???? Je n'en ai strictement pas la moindre idée. Professeur Say, une explication peut-être ? https://www.youtube.com/watch?v=1G8vpg9Uhjk

Bon sang mais c'est bien-sur ! Le coup de l’ellipse temporelle, ahaha ! Idéal pour faire gagner du temps à l'intrigue en dégageant les moments inutiles. Mais alors pourquoi Abdel l'a tu utilisé pour justement supprimer tous les moments les plus importants de l'histoire ?? T'avais les moyens de fournir des scènes intéressantes et pleines d'émotions qui seraient parfaitement en accord avec ton sujet de base, alors pourquoi ? Ben tous simplement parce que Kechiche n'a justement pas voulut faire une oeuvre traitant de l'homosexualité. Tous ce qu'il voulait c'étais raconté une histoire d'amour qui montrerait que les histoires de couples entre personnes du même sexe ne sont en rien différentes de celles composées d'un homme et d'une femme. Alors ok, sur le papier c'est sympas comme idée, mais si ton histoire d'amour est aussi conne et classique que n'importe quelle autre romance au monde, à quoi ça sert de prendre 3h de film pour nous la raconter en long en large et en travers ? Bordel le principal intérêt d'une histoire homosexuel c'est justement tous ce qui la rend différente d'une histoire d'hétéro classique. ça ouvre des milliers de possibilités scénaristiques, t'aurais pu parler de discrimination, de quête d'identité, de rejet, d'homophobie....Se priver de cette mine d'or pour au final se concentrer sur une histoire lambda, le tout en supprimant tous les passages potentiellement intéressants pour ne garder que le côté chiant de la chose c'est une connerie monumentale.

Voilà donc passer cette partie le film n'a plus aucune raison d'être regarder. Le récit se transforme en une simple histoire d'amour unissant deux êtres issues de milieux sociaux beaucoup trop différents pour s'aimer pleinement. Ce décalage entre les deux femmes va les éloigner progressivement jusqu'à mettre fin à leur relation. Evidemment la description de ces différents milieux est ultra caricaturale (en gros les bobo mangent des huîtres et parlent culture, les pauvres bouffent des pâtes et sont intolérants, les hipsters ne se sentent plus pisser et baragouinent des thèses philosophiques que même Dany Caligula n'oseraient pas formuler...) et Kechiche ne s'attarde que sur des discussions vide de sens et d'intérêt.
Le film ne se terminant même pas sur un dénouement véritablement concert, il ne vaut même pas la peine de vous être mentionné. Sachez juste que si vous attendiez une FIN à cette histoire, ben vous risquez d'être sacrément déçut.

Après Abdel ne se fous quand même pas de notre gueule à ce point, faut pas déconner. On sent quand même une volonté de faire passer un message à travers la mise en scène. Cependant, étant donné que les gros-plans ne lui permettent pas de faire grand-chose, il a tout misé sur un SUBTILE jeu des couleurs. Le bleu étant la couleur représentative d'Emma, le réalisateur va s'en servir afin de représenter à l'image les sentiments intérieurs d'Adèle. Quand cette dernière est obsédé par Emma, il y a du bleu partout, quand elle essaye de la séduire elle porte un bleu foncé, quand elle l'a enfin séduite elle porte le même bleu que sa copine, quand elle en a marre de la voir, le bleu disparaît complètement et quand elle lui manque c'est de nouveau l’avalanche de bleu jusqu'à l’écœurement. Pire que dans Collateral c'est vous dire ! (ah tiens je commence à comprendre pourquoi Bauer aime tant ce film). C'est si éculé, si flagrant et tellement peu subtile comme mise en scène que j'ai dû mal à comprendre comment autant de personnes est pu trouvé ça génial.

Il réitérera d'ailleurs plusieurs SUBTILITÉS de ce genre comme lorsqu'il essaye de nous faire comprendre SUBTILEMENT qu'Emma tout comme Adèle ont peur de pas pouvoir avoir d'enfant dans leur avenir. Mais je ne vais pas toutes les citer, vous êtes assez grands pour les repérer vous même.

Concernant le jeu d'acteurs. Pas de surprise, le casting étant une nouvelle fois composé d'inconnus, ces derniers sont loin d'être parfaits. Mais ça on s'en bas un peu les couilles, puisque ce qui compte ici c'est le duo Emma-Adèle. Et là, Abdel a quand même pris l'initiative d'embaucher de vraies actrices.

A dire vrai j'ai été fort étonné par la performance de Léa Seydoux que j'ai trouvé relativement juste et sincère. Sa performance ne méritait pas un césar, mais faut reconnaître qu'elle gère bien le rôle. Rien que la scène de dispute qu'elle porte seule sur ses épaules suffit à constater que cette meuf s'est investit à 100% dans son personnage.

On ne peut pas en dire autant de sa partenaire. Franchement que cette fille est pu avoir le césar du meilleure Espoir me sidère. Parce que sa tête de mongolienne, son regard perpétuellement absent et ahuri et sa bouche ouverte en permanence, ça va bien 5min mais au bout de 3h08, j'en avais plus que marre. Je la trouves beaucoup moins à l'aise que Seydoux et la différence s'en ressent grandement durant la fameuse scène de dispute.

Bon voilà j'ai réussit à faire une critique à peut-près de la même durée que La Vie d'Adèle, il est tant d'apporter une vraie conclusion à tous ce bordel. Etant donné mon dégoût pour ce genre de cinéma je ne suis surement pas la personne la mieux placé pour juger une telle chose. Néanmoins que le film soit bon ou mauvais je vous interdit de dire que c'est une oeuvre audacieuse.
-Parce que c'est facile de faire de l’amateurisme sous couvert de réalisme.
-C'est facile de montrer une vision caricaturale en prétendant montrer la vraie vie.
-C'est facile d'employer des comédiens renvoyés de leurs sections théâtre sous prétexte de ne pas jouer dans l'artificielle.
-C'est facile d'éviter soigneusement tous les thèmes propres à une histoire d'amour homosexuelle sous prétexte d’avoir un message égalitaire derrière ce choix.
-C'est facile de faire 3h08 sur du vide sous prétexte que la vraie vie est aussi chiante que cela

Oui Kechiche ne fais que se complaire dans ce qu'il s'est faire le mieux. Et tant que la presse spécialisée continuera à porter en louanges ce genre de daubes, le nouveau Dupontel n'est pas près de faire son apparition en France.
Alfred Tordu

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