Dire que ce film a fait l’objet d’un remake de James Cameron est déjà à la base une surprise, mais la plus impressionnante est que le remake s’est avéré meilleur, ce qui en général n’est pratiquement jamais le cas. Voilà un cas contraire qui confirme la règle!


La totale fait donc très pâle figure devant son petit frère hollywoodien. Les Américains sont venus chercher dans un piètre film français un scénario et lui ont ajouté quelques effets spectaculaires supplémentaires. Parce que le scénario de La totale est exactement le même que True Lies, sauf ces nombreuses autres scènes en suppléments donc. Quand on a vu True lies, difficile de revoir La totale sans sourire devant la pauvreté des moyens. Allons, essayons tout de même de faire abstraction et prenons La totale de la façon la plus objective possible.


L’idée centrale de Claude Zidi, Simon Michael et Didier Kaminka (en fait issue d’un scénario de Lucien Lambert) est très bonne : un agent apprend que sa femme a un amant et met en branle les moyens du contre-espionnage français pour enquêter sur cette relation adultérine, dévoilant sa propre double vie et mettant en danger toute son existence. Les quiproquos, les situations sont gentiment drôles. Rien de bien ébouriffant, ni de désopilant. Pépère mais sympathique.


Le binôme Thierry Lhermitte et Miou Miou est excellent, même si j’ai un peu de mal avec le personnage très coincé au départ de Miou Miou qui nous a, il est vrai, peu habitué à interpréter des rôles de petite bourgeoise.


Celui d’Eddy Mitchell est un poil ingrat : censé épauler Thierry Lhermitte, il est aussi un peu celui par quelques saillies grivoises amène une pincée d’humour gras.


Thierry Lhermitte fait un travail correct. Il tombe des nues d’abord avec son fils qui flirte avec la petite délinquance, puis avec sa femme dont il découvre la vie parallèle.


Les démonstrations de force des agents français font un peu sourire par leur modestie. Il y a un côté amateur, artificiel, qui ne nous incite pas à y croire réellement. Le rythme du scénario, de la mise en scène, sans doute du montage surtout ne permet pas d’être happé par l’histoire que l’on suit sagement en attendant de la surprise, de l’élan qui ne viennent pas.


Dans le remake,au moins les scènes d’action et la contribution sexy de Jamie Lee Curtis soutiennent l’attention du spectateur. Ici on s’ennuie presque. C’est gentil, ça fait pas bobo, mais oui on s’ennuie un peu, le film n’est pas à proprement parler mauvais, mais on peut l’oublier facilement.


Captures et tombi

Alligator
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le 30 août 2018

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Alligator

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