Quelques part en Allemagne, dans un collège-lycée, carla Novak enseigne les maths et l'EPS. C'est une femme encore jeune qui affiche une confiance certraine qu'elle doit à la réussite de ses méthodes pédagogiques. Autrement dit, elle a réussi à établir une certaine connivence avec ses classes. A vrai dire, on ne la voit qu'avec une classe de 5ème, ce qui correspond à mon avis à une simplification pour faire un film. Je ne connais pas le système scolaire allemand, mais je doute qu'on puisse rempluir un emploi du temps avec ces deux seules matières et une seule classe. En ce qui concerne Carla, on note quand même un physique juste un poil raide et je serais tenté de dire que c'set son côté allemand, mais on n'observe pas cet aspect chez tous ses collègues, c'est donc quelque chose qui lui est particulier qui se lit en particulier sur son visage et à sa chevelure atachée. Mais sa confiance resort par rapport à sa réaction vis-a-vis d'un fait qui énerve tout le monde dans l'établissement où la direction affiche une volonté de zéro tolérance. En effet, il y a des vols, jusqu'en salle des profs. Carla décide donc dune sorte de test. Un beau jour, elle sort de cette salle en laissant sa veste sur le dossier d'une chaise et son ordi devant la chaise. Dans la veste elle a laissé son portefeuille garni et pour l'ordi elle a laissé sa webcam tourner... Quelle n'set pas sa surprise quand elle revient ! Le portefeuille a été délesté de quelques billets. Elle pense donc avoir piégé la persone indélicate et s'intéresse à l'enregistrement sur sa webcam. Mais si elle a enregistré le moment crucial, on n'y voit qu'un bras avec une main se glisser dans la poche de sa veste, puis y retourner pour remettre le portefeuille délesté. Mais, un détail lui saute aux yeux et elle sait qui est coupable !

Dans ces conditions elle tente de régler le problème par elle-même en allant voir la personne, puis sa cheffe d'établissement qui convoque ladite personne. Or, ladite personne nie et se vexe au point de sortir du bureau enclaquant la porte ! A partir de là, les faits vont s'enchainer de façon inexorable, surtout que dans sa classe de 5è, un élève a un lien de parenté avec la personne mise en cause. Bien évidemment, la, tension ne peut que monter...

Ce film propose une situation qui captive d'un bout à l'autre et montre plein de choses intéressantes. Déjà, malgré son assurance, Carla fait des fautes. Une petite réflexion amène à la conclusion que tout ce qu'elle avance ne tiendarit pas devant un tribunal. Et puis, avec la tension qui monte, elle s'aperçoit qu'elle ne peut plus se permettre certaines choses et elle tombe de haut. Elle qui croyait être appréciée de ses élèves observe des attitudes très surprenantes qui la mettent de plus en plus mal à l'aise et elle se retrouve dans une situation très inconfortable, au point de culpabiliser. Mais c'set un peu tard car on réalise avec elle qu'elle a, atteitn le point de non retour.

Avec ce film, le réalisateur İlker Çatak nous met devant nos façons de penser et de décider, puisqu'il propose une fin ouverte qui, à l'image de ce que propose le récent et oscarisé Autopsie d'une chute, nous met en situation de décider si la personne mise en cause est coupable ou non. Mon opinion est que oui, elle est coupable, mais qu'elle joue sur le fait que sa culpabilité est impossible à prouver avec les éléments à charge pour jouer les victimes outragées. Ce qui est particulièrelment intéressant, parce que le réalisateur nous montre là le ou les points faibles de nos sociétés, parce que ce n'est pas parce que tout cela se situe en Allemagne qu'o nne pourrait pas imaginer la meme chose en France. Le constat, c'set que l'autorité que représentent les profs et leur hiérarchie peut aisément se trouver remise en cause, il suffitde quelques fautes bénignes au premier abord. On peut mettre cela en parallèle avec le système démocratique de manière générale, qui est ce qu'on trouve de mieux pour vivre en tant qu'individus, grâce aux libertés chèreemnt acquises il faut le rappeler. Mais, dans un tel système, l'action d'un individu mécontent pour quelque raison que ce soit, peut fragiliser un équilibre qui s'avère particulièrement précaire. Le zéro tolérance affiché par la cheffe d'établissemernt, n'est-ce pas le début d'une forme de fascisme ou de dictature, appelez cela comme vous voulez ? Et puis, quand il s'agit d'appliquer cela pour de bon, on s'aperçoit que c'set loin d'être simpple. Résultat, des divergences apparaissent sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire et au niveau de la direction (l'exercice du pouvoir) on a beaucoup de mal à dépasser le satde des intentions. Comme si afficher cette volonté du zéro tolérance pouvaitsuffire pour que cela fonctionne. Sur le principe peut-être, mais dès qu'il se passe quelque chose qui sort du cadre prévu, les beaux prinsipes voletn en éclats et sans même l'avoir voulu c'set le principe du diviser pour mieux régner qui s'applique. On s'aperçoit donc que les élèves ont beaucoup plus de pouvoirs que ce qu'on imagine au départ. A méditer.

L'interprète de Carla est parfaite et la scénario assez machiavélique, pour donner un film captivant qui donne beaucoup à réfléchir. La psychologie des personnages set soignée à coups de détails qui sortent au fur et à mesure et c'set son évolution qui fait beaucoup d'effet. On remarque par exemple que les rancoeurs resortent à l'occasion de ces moments de tension, comme si quand apparemment tout vaz bien on ne disait rien, mais qu'on ne se gênerait plus dès qu'on sent une faille dans le système. Maintenant, le réalisateur laisse quand même des détails qui font penser que ce n'set qu'un film, car en vrai, des profs et une direction d'tablissement ne feraient pas les fautes grossières qu'on observe. Encore que, sait-on jamais. Ah et puis, tout ou presque se passe dans l'établissement scolaire, donc le film nous laisse dans l'ignorance de la vie privée des uns et des autres. On ne sait absolument pas comment c'set quand Carla rentre chez elle. est-ce qu'elle y retrouve quelqun ? A t elle une vie sentimentale ? On la devine assez proche d'un de ses collègues, mais ce n'set qu'une impression au début qui n'aura jamais l'occasion d'être confirmée. Quand au final il montre clairement la faiblesse du système en inversant le rappirt de forces, même si on a vu de réels moments de faiblesse (des larmes) chez la personne en question. On en arrive çà la conclusion qu'une fois que quelqu'un a décidé d'une position et de ce qu'elle pense des uns et des autres, on se retrouve piégé à ne penser qu'à défende cela plutot que de faire la part des choses. Un film particulièrement marquant !

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le 15 mars 2024

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