C'est toujours avec un sentiment d'appréhension que l'on découvre un nouveau film du mexicain Amat Escalante. Sa violence, radicale, a confiné dans le passé avec une certaine complaisance, notamment dans ses dénouements. La région sauvage se termine également de façon excessive bien que cette fois, il ne s'agisse pas de violence (quoique) mais plutôt de sexualité et de fantastique. Alors que le film fonctionne relativement bien dans ses séquences "normales", avec en particulier une belle qualité plastique due au chef opérateur de Melancholia (entre autres), l'ajout d'un aspect de SF, monstrueux dira t-on, fonctionne lorsque la suggestion est de mise mais s'écroule quand le film montre trop. Au point de devenir proprement ridicule alors que l'enchaînement final des situations détruit ce qu'il y avait de plutôt intéressant précédemment. Moyennant quoi, à part deux ou trois scènes peu ragoûtantes et au-delà d'une comparaison un peu vaine avec le Possession de Zulawski, La région sauvage pourrait bien être le film le plus regardable d'Escalante.

Cinephile-doux
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le 19 mars 2017

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Cinéphile doux

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