Le film débute par une belle séquence dans laquelle Louise (Joan Crawford) marche sans but dans les rues de Los Angeles en recherchant un certain David ; elle fait un malaise et est transportée dans un hôpital psychiatrique, elle y révèle peu à peu son passé et les raisons de son obsession pour cet homme.


Joan Crawford est particulièrement saisissante de vérité dans la composition de cette femme à tendance schizophrène qui refuse de renoncer à un amour parfait fantasmé sur la personne d'un ingénieur (Van Heflin) célibataire endurci et cynique.
L’actrice interprète ce rôle avec beaucoup de talent, une retenue dans ses moments de lucidité et le déchaînement des épisodes de délire obsessionnels.


Filmée uniquement du point de vue du personnage principal, l’intrigue nous est racontée en flash-back par une femme déboussolée, dont on comprend peu à peu qu’elle n’a pas toute sa tête. Le scénario nous plonge dans l’univers paranoïaque d’une schizophrène avec qui nous nous sentons pourtant en totale empathie.


Face à une Joan Crawford impériale dont le moindre regard traduit à merveille le désarroi de son personnage, Van Heflin joue les mufles avec conviction, mais c’est surtout Raymond Massey en mari aimant qui emporte la mise grâce à une impeccable force


Le réalisateur Curtis Bernhardt après ce beau film va s’enfoncer dans l’oubli, dommage.

voiron
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le 3 avr. 2016

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