C’est foncièrement mauvais du début à la fin, malgré un certain potentiel…

Le jour de Thanksgiving, un maniaque sanguinaire s’évade d’un institut psychiatrique et assassine toutes les personnes qui auront le malheur de croiser sa route…

Seul et unique long-métrage pour Nettie Peña (on comprend mieux après avoir vu le film), qui réalise ici un slasher, c’était la nouvelle mode de l’époque, ce sous-genre horrifique avait vu le jour une décennie plus tôt avec Black Christmas (1974).

La nuit du saigneur (1981) est une petite production fauchée, cela s’en ressent constamment, mais là n’est pas le problème. Le début du film s’avérait prometteur, avec la présentation des protagonistes et du tueur en série (un jeune de 26 ans, une véritable armoire à glace d’1m90 et pesant 110kg. Ce dernier s’est évadé d’un asile après 8ans d’internement. C’est un toxicomane qui s’injecte sa dose de PCP à même la langue et qui se complait à assassiner principalement les femmes, car à ses yeux, elles incarnent le mal. Bref, un taré qui n’y va pas avec des pincettes, beugle comme un animal en rut et s’esclaffe dès qu’il enfonce la lame de son poignard dans ses victimes. Quand aux autres protagonistes, ils n’apportent rien à l’intrigue et n’évite aucune caricature (les flics supers beaufs), sans parler de l’insupportable Mistake Bradley (le fils du propriétaire du ranch), que l’on a constamment envie de frapper et pour cause, il se balade avec sa guitare électrique et son ampli en bandoulière (il est maquillé comme le mime Marceau ou Kiss, mais dans les 2 cas, c’est raté) et ne cesse de faire chier son entourage (et nous par la même occasion).

Bref, en dehors de la présentation des personnages, il ne se passe pas grand chose (et pourtant, le film ne dure que 83min). On a largement de quoi s’ennuyer, d’autant plus que les scènes de mises à mort sont assez rares mais nous permettent à chaque fois de nous sortir de notre léthargie

(on retiendra particulièrement celle où le tueur exécute une sorte de saut périlleux sur le capot d’une voiture pour tuer sa victime ou lorsque le guitariste se fait électrocuter).

C’est foncièrement mauvais du début à la fin, malgré un certain potentiel (Jake Steinfeld dans le rôle du taré bodybuildé était une excellente idée), mais face à un manque flagrant de budget, de rythme, d’acteurs amateurs, des dialogues totalement lunaires, sans parler de la photo particulièrement abjecte (on ne distingue absolument rien durant toutes les scènes d'extérieur nuit), difficile d’être indulgent et de lui trouver des atouts…

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
2
Écrit par

Créée

le 20 avr. 2024

Critique lue 4 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 4 fois

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24