Certes, Terence Fisher est plus à l'aise dans le gothique que dans la science-fiction et le manque de moyen se fait cruellement sentir. Mais Fisher est un malin, sans doute conscient de la faiblesse de l'argument science-fiction, il a insisté sur la description du triangle amoureux à ce point qu'il devient le véritable moteur du film, il est remarquable de constater que loin des stéréotypes de ce genre de film, le héros n'a rien d'un saint, il trompe sa femme et ment, ce qui ne l'empêche pas d'aimer cette dernière et d'être courageux. Jane Merrow dans le rôle de la maîtresse est tout simplement sublime et illumine le film, quant à l'épouse légitime, elle ne sait pas trop sur quel pied danser et après avoir crisée, semble s'accommoder plus ou moins de la situation. La conclusion est d'ailleurs amorale à souhait. Finalement la SF n'était que la toile de fond d'un joli triangle..