"♫ Oh mama mia, mama mia, mama mia let me go ♫ " !!!

Eisenstein (du moins lors de sa période muette !!!), c'est le cinéma épuré vers le collectif ; Poudovkine, au contraire c'est le cinéma épuré mais au service de l'intimisme...


Un mari beurré constamment qui est avec les ligues d'extrême-droite, un fiston qui fait grève avec les cocos, et une mère qui ne veut surtout qu'elle et ses proches se mêlent de politique pour protéger du mieux qu'elle peut son foyer... Voilà, l'histoire sera autour de ces trois personnages, les autres ne serviront qu'à faire avancer le destin de ces derniers...


C'est le deuxième film que je vois du réalisateur après Tempête en Asie. Mais autant celui-ci m'avait passablement ennuyé, malgré deux-trois scènes absolument remarquables et des paysages de la toundra mongole magnifiques, en étirant inutilement et jusqu'à l'extrême pratiquement toutes ses séquences, autant La Mère qui, aussi sur le plan du rythme est épuré, sait aller à l'essentiel.


En ressort une oeuvre avec quelques beaux éclairs de puissance, en particulier lors des scènes autour de la répression lors des manifestations. On notera aussi un clin d’œil au cinéma de David W. Griffith et à sa spectaculaire scène de la rivière en dégel dans A travers l'orage par le biais d'une similaire sur la fin du film, mais moins réussie et moins à couper le souffle.

Plume231
7
Écrit par

Créée

le 25 sept. 2016

Critique lue 464 fois

9 j'aime

1 commentaire

Plume231

Écrit par

Critique lue 464 fois

9
1

D'autres avis sur La Mère

La Mère
Sasory
7

Critique de La Mère par Sasory

La mère de Poudovkine est, à bien des égards, à la fois un film dans la continuité de Eisenstein mais également son penchant opposé. En effet Poudovkine voulait se détacher de Eisenstein en mettant...

le 9 juil. 2013

6 j'aime

La Mère
Serge-mx
7

Adaptation muette

Cette adaptation n'est pas le chef-d'œuvre annoncé postérieurement, mais elle vaut le détour.La musique extradiégétique, rajoutée en 1968, n'apporte rien bien au contraire.Lire : Maxime GORKI, La...

le 2 févr. 2023

La Mère
AmarokMag
8

Essorage

Le film de Vsevolod Poudovkine (tiré de Maxime Gorki, auteur de romans burlesques incontournables) pourra sembler un long et douloureux chemin de croix si l’on n’est pas un forçat passionné du cinéma...

le 17 déc. 2012

Du même critique

Babylon
Plume231
8

Chantons sous la pisse !

L'histoire du septième art est ponctuée de faits étranges, à l'instar de la production de ce film. Comment un studio, des producteurs ont pu se dire qu'aujourd'hui une telle œuvre ambitieuse avait la...

le 18 janv. 2023

286 j'aime

19

Oppenheimer
Plume231
3

Un melon de la taille d'un champignon !

Christopher Nolan est un putain d'excellent technicien (sachant admirablement s'entourer à ce niveau-là !). Il arrive à faire des images à tomber à la renverse, aussi bien par leur réalisme que par...

le 19 juil. 2023

209 j'aime

29

The Batman
Plume231
4

Détective Batman !

[AVERTISSEMENT : cette critique a été rédigée par un vieux con difficile de 35 piges qui n'a pas dû visionner un film de super-héros depuis le Paléolithique.]Le meilleur moyen de faire du neuf, c'est...

le 18 juil. 2022

137 j'aime

31