Ce film est vaste de par sa longueur très conséquente et de par sa hardiesse. Une femme plus âgée qui fait office d’épouse, la maman, et une femme qu’Alexandre courtise, la putain. D’aucuns considèreraient que les dialogues relèveraient de la logorrhée verbale, mais moi j’ai trouvé ceux-ci débités par un intellectuel post-mai 68 volontairement immodeste et hautain étaient somptueux, cyniques, truculents et parfois très crus. Il parle pour ne rien dire mais c’est de cette vacuité oratoire que naît la fascination. Ce film est avant-gardiste dans sa façon d’aborder le polyamour avant son apogée actuelle. Ce n’est que lenteurs mais agréables et avisées. Jean Eustache s’évertue à relater le dégoût inspiré par une vie d’hédonisme et le retour au traditionalisme à la fin.