La bête est de retour (et encore, et encore)

Le thriller horrifique religieux est un genre souvent attractif à mes yeux, souvent décevant en définitive. Il ya bien l'exorciste, qui tient ses promesses, mais combien de navrances en face de ça ?

Ce film est le dernier (l'ultime ?) chapitre d'une franchise dont j'ignorais complètement l'existence jusqu'à cette récente sortie. Et pourtant, le premier opus avait été couronné d'un grand succès aux Etats-unis et même d'Oscars, le tout avec Gregory Peck. Mais complètement passé hors de mes radars. Mais pas besoin de tout savoir, le film se tient.

Le contexte, quel est-il ? Un couvent romain abritant un orphelinat pendant les années 70, le tout vécu avec les années de plomb, des manifs étudiantes réprimées par la police italienne. La reconstitution géographico-historique est réussie. Et pas vaine, par ailleurs. En effet, les jeunes se détournent de l'église : et que faire pour qu'ils y retournent au plus vite ? Leur faire peur. Et l'antéchrist, c'est un bon moyen de faire vraiment peur.

Je ne vais pas m'apesantir plus sur l'histoire, car chaque mot peut contribuer à la déflorer.

Ce qu'on peut résumer rapidement, c'est que :

• esthétiquement, c'est plutôt réussi
• l'ambiance fonctionne bien
• le sujet, bien que grand-guignolesque par nature, est traité de façon relativement sobre

Et d'ailleurs, on ne peut pas complètement ignorer les inspirations que Suspiria a pu susciter dans la réalisation de ce film. Ce n'est pas une resucée esthétique, mais il y a quand même quelques hommages par ci par là.

Ca ne fera pas le chef d'oeuvre de l'année, c'est trop bancal malgré tout, mais le moment passé est bon et un peu effrayant, mais, comme souvent, plus par ce que les hommes sont capables de faire aux autres hommes que par les monstres engendrés (ou pas).