Un homme part à la recherche de son frère, aperçu la dernière fois lors d'une fête décadente dans une maison aux mœurs débridées.


Christopher Lee parlait de ce film comme un des pires de sa carrière, et que s'il l'a tourné, c'est uniquement pour le plaisir de travailler à nouveau avec Boris Karloff, dont ce sera un des derniers rôles. Il est vrai que le comédien a l'air en sous-régime, et l'interprète de Frankenstein tourne ses scènes assis ou en fauteuil roulant à cause de sa santé déclinante.
C'est vrai que La maison ensorcelée a tout de l’œuvre mineure, mais à bien y juger, le film est plus subversif qu'il n'y parait dans le cinéma anglais de la fin des années 1960. Notamment toute la scène introductive, qui est cette fameuse fête, très bien filmée d'ailleurs, où une femme aux seins nus (mais aux tétons couverts) fouette un esclave sexuel, une autre se verse du champagne sur la poitrine (mais en soutien-gorge), tandis qu'une autre se fait peindre également la poitrine (mais en restant aussi en sous-vêtement), le tout dans des couleurs rouges et vertes qui rappellent du Mario Bava. D'ailleurs, on retrouve la grande méchante incarnée par Barbara Steele, une sorte de démone à cornes.


C'est sans doute ce qu'il y a de plus réussi dans le film, car l'enquête proprement dite est peu passionnante, sans doute à cause de Mark Eden, l'enquêteur en question, qui a un charisme de radis. Mais qui arrive quand même à coucher avec une très belle jeune femme, comme quoi... Les scènes avec Boris Karloff et Christopher Lee, bien que rares, sont réussies, et tout ça nous donne un film fantastique mineur, un peu mou, mais qui est comme une nostalgie de la fin des années 1960, notamment dans la représentation de cette fête.

Boubakar
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le 23 août 2022

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