La lune entre les dents marque le début du nouveau cinéma suisse que Soutter, Tanner et Goretta vont incarner. Le film est le portrait d'un nihiliste, vaguement maoïste, qui entretient une liaison avec une jeune femme d'une classe différente, sans pour autant donner de l'importance à l'amour que celle-ci semble lui vouer. Réalisé avec très peu de moyens et forcément inspiré par la Nouvelle vague française, le film abandonne vers la fin son personnage principal pendant une vingtaine de minutes, sans véritable raison. Mais cette quête existentielle dans les rues de Genève, dans un noir et blanc peu engageant, fascine par sa quête de liberté et son refus des règles sociales et autres injonctions du capitalisme. Il y a là une forme de poésie du désespoir et de la solitude que Soutter développera avec davantage de force dans ses longs-métrages suivants.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 20 août 2022

Critique lue 15 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 15 fois

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

75 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13