Ces dernières années, certains cinéastes iraniens ont le vent en poupe et Saeed Roustayi en fait partie. Il a d'ailleurs été emprisonné suite à la projection de Leila et ses frères au festival de Cannes en 2022, ce qui montre qu'on est quand même sur un cinéaste opposé au système (et aussi que l'Iran censure ses artistes).
La loi de Téhéran est une plongée dans les cartels avec une première heure musclée et où on y va fort, dans tous les sens du termes. Les gens sont filmés comme des abeilles dans une ruche avec des plans virtuoses, on a une course-poursuite à pieds entre le protagoniste et un jeune dealer, et ça crie et ça pleure beaucoup.
Sauf qu'au lieu de faire un polar assez banal, le réalisateur décide d'épouser un autre point de vue lors de la deuxième heure du film qui s'avère selon moi moins bien rythmée. Toutefois, l'émotion est bien au rendez-vous lors des 20 dernières minutes du film qui sont assez glaçantes et prennent le temps de nous faire sentir mal.
Ça reste un très bon film et pour un jeune réalisateur et ça vaut le coup d'y jeter un œil.