La Loi de Téhéran est le deuxième long-métrage de Saeed Roustayi, né en 1989, qui avait signé son premier film en 2006, Life and a Day. Le réalisateur iranien avait reçu les neuf principaux prix du W à Téhéran, le plus important festival iranien, ainsi que les prix majeurs de l’Annual Iranian Film Awards et de l’Annual Iranian Film Critics Award, et dans divers festivals internationaux. Avec la Loi de Téhéran, il a obtenu en 2021 le Grand Prix de la première édition du Reims Polar Festival, le festival du film policier.
Le réalisateur retrouve deux comédiens de son précédent film dans la Loi de Téhéran : Payman Maadi et Navid Mohammadzadeh. Ils incarnent respectivement un flic aux méthodes expéditives de la brigades des stupéfiants de Téhéran, et un parrain de la drogue qui va rentrer directement en confrontation avec le policier…
En Iran, la sanction pour possession de drogue est la même que l’on ait 30 g ou 50 kg sur soi : la peine de mort. Dans ces conditions, les narcotrafiquants n’ont aucun scrupule à jouer gros et la vente de crack a explosé. Bilan : 6,5 millions de personnes ont plongé.
La Loi de Téhéran n’épargne pas le spectateur. Etouffant jeu de chat et de la souris dans un Téhéran grouillant, aride et nerveux, le film de Saeed Roustayi allie le sens du spectaculaire et de l’action constante avec la description fine d’un écosystème policier et judiciaire.
Le film jouit d’une riche galerie de personnages aux enjeux complexes et à l’ambiguïté qui ajoute à la tension incessante du long-métrage. Les acteurs et leur partition finissent de faire de la Loi de Téhéran un grand polar.