Il y a des moyens, il y a des efforts, des comédiens talentueux, un réalisateur potable.
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POUR QUE DALLE !
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Parce que ce n'est pas drôle.
C'est pathétique, mal écrit, lourd mais pas lourdingue, assommant.
Tous les gags tombent à plat car le second degré voulu ne prend jamais.
Un exemple parmi d'autres :
Il y a une fête et Ron dit : On fait la même fête depuis 12 ans, et ce n'est pas du tout déprimant.
Or, cette phrase, qui est une antithèse, exprime finement que Ron est un ado attardé qui n'a jamais grandi, coincé juste après la puberté. Tout le film confirme cela.
Le problème est qu'il n'y en a pas.
Si le personnage prenait conscience de sa bêtise, de sa lourdeur, ça pourrait être intéressant, il pourrait en souffrir et tenter de changer, être confronté au monde. Ce serait une belle histoire sur les gens qui ne veulent pas évoluer et comment ils se retrouvent piégés dans des vies minables, à souffrir de faire du sur place.
Ou alors il faudrait en faire un beauf dont tout le monde se moque, dont tout le monde profite parce qu'il est trop bête et lâche pour devenir adulte.
Ou encore jouer sur la fantaisie du personnage et la confronter à un monde adulte triste.
Mais non. Quand la blonde de service succombe miraculeusement au charme de Ron, c'était foutu.
Elle voyait que c'est un crétin misérable et attardé. Elle ne pouvait pas craqué, elle ne pouvait que le révéler à lui même.
Les tentatives maladroites de second degré meurent à l'instant où la romance misérable, mise en place pour ridiculiser le personnage de Ron, fonctionne.
Et tous les personnages sont aussi abrutis que Ron. Un monde de crétins.
BREF : C'ETAIT NAZE.