La moustache, c'est chouette. C'est classe, c'est viril, c'est distingué. La moustache peut prendre diverses formes, avoir différentes longueurs, teintes ou épaisseurs. La moustache apporte un petit je ne sais quoi à celui qui la porte, elle transforme un individu lambda en mâle alpha pétant la classe par tous les poils. Et le plus beau représentant de cette espèce supérieure a pour nom Ron Burgundy.


Digne héritier de Tom Selleck et de Chuck Norris, Ron Burgundy est le plus grand présentateur ayant jamais régné sur le paysage télévisuel. Oubliez Jean-Claude Narcy et autres Robert Namias, ténors du journalisme, et faites place au brushing le plus impeccable à l'ouest de San Diego (ou Vagin de baleine, une fois traduit) et à sa meute suintant le tigre en rut.


Sorti tout droit de l'imagination farfelue de Will Ferrell et d'Adam McKay, Ron Burgundy est aussi machiste, stupide, convaincu d'être aussi indispensable au monde que le Velcro et c'est justement pour ça qu'on l'aime et qu'on ne peut lui résister. Par un miracle tout en pilosité, il transforme chacune de ses monumentales erreurs, de ses parades amoureuses lourdingues en subtiles touches de poésie bien masculine.


Bon, d'accord, je déconne, Ron Burgundy est simplement con comme la lune et détestable au possible, tout comme sa bande de trous de cul bercés trop près du mur. Mais c'est justement ce qui fait la force de Anchorman, premier film d'Adam McKay qui retrouvera sa star pour les besoins du génial Talladega Knights, du touchant Stepbrothers, du non moins sympathique The Other Guys et de la suite très attendue des aventures de notre moustachu préféré.


Improvisé la majorité du temps, Anchorman ne plaira pas à tout le film et n'échappe pas à quelques problèmes de rythme, mais si vous aimez l'humour absurde et bien con, que la défunte moustache rutilante de Francis Cabrel était votre fantasme ultime dans les années 80, alors Anchorman est fait pour vous. Et bonne nouvelle, la méga flopée de scènes coupées à même donné naissance à un montage alternatif, Wake Up, Ron Burgundy: The Lost Movie.

Gand-Alf

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