Les pions.

Certains réalisateurs font de leur travail le témoin d'une époque, ici ce sont les États-unis à la fin des années soixante, la guerre froide et la peur des Russes sont là, le mouvement hippie aussi. C'est dans ce contexte qu'un psychanalyste va être appelé au chevet du président. Cet homme à la tête de la nation doit se débarrasser des tracas que lui cause une telle responsabilité. Pour se décharger d'un tel poids il va tout dire à son confident qui lui n'a aucune connaissance politique. Si au début la mission donnée le rend fier, l'homme va rapidement porter ce lourd fardeau de l'état du monde. Le psychanalyste, va tomber dans la paranoïa et va finir par fuir la tache pour laquelle il a été choisi.

La folle mission du docteur Schaeffer reflète les états-unis de cette fin des années soixante. L'américain moyen n'a qu'une peur celle de voir les communistes débarquer. Le réalisateur se moque aussi bien des différents services secrets que du mouvement hippie. Il y a aussi une charge visionnaire sur le téléphone, puisque la compagnie de téléphone veut insérer une puce dans l'index de la population pour qu'elle utilise son système. La communication va être la chose à contrôler dans le futur s'il on veut faire de l'argent. La satire mêle réel et fantasme. La tentative est là, mais tout ce mélange ne prend pas vraiment.