La Danza de la Realidad par Tabass
Biopic romancé indigeste, le film oscille entre symbolisme lourdaud et moments de poésie désamorcés par un rythme trop rapide.
Tout au long du film, Jodorowky apparaît sans la moindre subtilité pour nous déverser des flots de pseudo philosophie boudhiste inepte et parsème le film de ses obsessions : le cirque, les estropiés, le christ etc...
Un film qui n'apporte donc rien si on a déjà vu quelques films du réalisateur.
Le complexe d'oedipe, le passage à l'âge adulte, la religion, sont autant de thèmes abordés par le film, mais abordés si mal, si bassement, avec si peu de nuances et de subtilité qu'on tombe souvent dans de la parodie de film d'auteur qui crache ses symboles interprétables par un enfant de huit ans, aux yeux du spectateur.
Pour autant, le film n'est pas complètement mauvais. Si on dépasse la dimension narrative et dialectique ratée, on a tout de même affaire à une réussite formelle la plupart du temps, qui malheureusement est au service d'un propos au ras des paquerettes.
Je me suis ennuyé pendant le film sans pour autant le trouver si mauvais, mais plus j'y pense, et moins je l'aime. Pour vraiment en apprendre sur Jodorowky, il suffit de voir ses films, les vrais, et pas cet espèce de synthèse grossière et bourrative qui tente de fondre la vie de l'auteur avec son oeuvre. Peut-être est-ce là paradoxalement la tentative la plus intéressante du film, d'ailleurs.