Dans les lignes qui vont suivre, je vais essayer de ne pas m’épandre sur la beauté de Freya Mavor, sur ce roux flamboyant qui crève l’écran pendant 1h30 de visionnage, sur ses interminables jambes et sa démarche élancée et envoûtante, sur ses taches de rousseur, sa bouche, ses yeux qui sont encore plus séduisant lorsqu’ils convergent, ses mains, ses oreilles, MÊME SES OREILLES… !!!


Rien de tout ça, restons professionnel.


Un décor qui prend place dans les années 70, forcément, c’est attrayant. L’architecture est osée, les femmes et les hommes sont bien sapés, il y a de belles voitures, bref, t’aimes ou t’aimes pas, moi j’aime. On se retrouve donc avec de très belles images à l’écran, les plans sont remarquablement bien articulés, on n’a pas toujours l’habitude de voir ça quand on regarde des films français.


1h20 donc, qui passent remarquablement bien, le scénario est bien foutu, on doute, on a le cul entre le canular, le complot et les tendances schizophréniques, on ne sait pas vraiment ce qui se passe jusqu’à ce que, TADAM, « et en fait c’était ça depuis le début, on va tout vous expliquer, dans les détails, sans rien oublier, on va tout vous remontrer comme ça vous pourrez rentrer chez vous et aller vous coucher l’esprit léger sans avoir trop de questions à vous poser ». Sérieusement les gars ? Comment vous pouvez chier sur 1h15 de visionnage comme ça et foutre les deux pieds, les mains et la tête dans un bon gros plat de gratin dauphinois bien lourd avec plein de crème et de lardons ?


Additionnons cela au jeu de la médiocre (mais néanmoins très belle, je le rappelle) actrice qu’est Freya Mavor, qui ne sait pas aligner trois mots sans placer de loooooongs espaces entre ses phrases et qui joue la surprise aussi bien que moi quand j’ouvre une conserve de petits pois. La beauté (je le rappelle encore) ne fait pas tout.


Et si ce n’était que ça, il y a aussi les lourds flash-back, ça je n’en parlerai pas. Bon allez, si j’en parle parce que ça me démange trop. Est-ce que vous nous prenez pour des cons ou bien c’est comment ? Mon gars, quand tu fais un plan sur le manteau resté sur la canapé quand elle quitte sa maison, c’est pas la peine, 2 MINUTES PLUS TARD, de nous faire un rappel flash-back lorsqu’elle dit « mince, j’ai oublié mon manteau », et quand à la fin du film, il est une nouvelle fois question de ce manteau, C’EST PAS LA PEINE DE NOUS REFAIRE UN FLASH-BACK LORSQU’ELLE DIT « mais j’avais pourtant oublié mon manteau », TON PUTAIN DE FILM DURE 1H30, C’EST PAS UNE SÉRIE EN 8 SAISONS DE 20 ÉPISODES, ON SE SOUVIENT DE CE QUI S’EST PASSÉ TOUT DU LONG !!!!! Et ça, c’est un exemple parmi tant d’autres parce que tu en as à la pelle carrée dans le film (oui, je sais, je m’énerve, mais ça me met hors de moi).


Au final, on se retrouve donc un film qui réunit tout ce qu’on peut trouver de mieux et de pire dans un long-métrage, ça aurait pu être génial mais tout est gâché par des erreurs de débutant. Dommage, il faudra retenter la prochaine fois.


Dernière petite remarque, je trouve que le titre du film est bien trop court, si ça n’avait tenu qu’à moi, je l’aurais appelé « La dame dans l’auto thunderbird bleue automatique avec des lunettes mais elle les casse alors elle a des lunettes de soleil, un foulard dans les cheveux, un bandage à la main gauche, une petite robe puis un petit short, un sac sur la banquette arrière et un fusil dans le coffre ». Bonne soirée.

Clepot
5
Écrit par

Créée

le 11 août 2015

Critique lue 708 fois

11 j'aime

Clément Capot

Écrit par

Critique lue 708 fois

11

D'autres avis sur La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

Du même critique

Phoenix
Clepot
8

Claque.

Je suis assis sur mon fauteuil rouge, sans prévenir, le générique surgis. Et là je suis complètement perdu. Une clope, deux clopes, rien n'y fait. Je ne sais plus qui je suis, où je suis ni...

le 7 févr. 2015

13 j'aime

1