Une étudiante et un professeur d'astronomie filent le parfait amour. Quand le dernier disparait, elle continue à recevoir des messages post mortem. Eternelle histoire du vieil homme et de sa maîtresse, bien plus jeune (c'est presque toujours en ce sens depuis que le cinéma existe), et d'un amour qui se poursuit après la mort de l'un des deux. La technologie moderne permet de revisiter une intrigue et d'y instiller davantage de mystère. Giuseppe Tornatore désole un peu depuis qu'il tourne en anglais, dans le sens où il semble avoir perdu son âme dans des intrigues artificielles et relativement ampoulées. Il reste un certain savoir faire, indéniable, mais La correspondance a à peu près tout dit au bout de 30 minutes et le reste n'est que remplissage, qui ne manque pas d'un certain brio mais qui demeure assez creux en fin de compte. Jeremy Irons, que l'on voit la plupart du temps sur un écran d'ordinateur, cabotine dans un registre sentimental qui ne lui sied guère. Olga Kurylenko, presque constamment à l'écran, n'a que peu à jouer si ce n'est l'affliction. Ce qu'elle fait bien d'ailleurs mais ce n'est pas avec cette prestation qu'elle décrochera un Oscar. On aimerait beaucoup voir Tornatore revenir à un sujet italien et réaliste. Mais c'est sans doute trop demander.

Cinephile-doux
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le 15 juin 2018

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Cinéphile doux

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