Cycle Western - Episode 7.3 - Dans la montagne, personne ne vous entend crier

Ma quête de l'anthologie du western est passé par ce titre. Merci Youtube.

Ce fut une bonne surprise. Je m'attendais à une dialectique classique petits contre gros propriétaires, car c'est bien ainsi que démarre le film, avec, pour corser le tout, une histoire de femme au milieu de tout ça, mais bien vite, ça bifurque sur un huis-clos dans un hameau de 4-5 bicoques isolé au pied des montagnes du Wyoming.

Le huis-clos voit se confronter une bande de cavaliers poursuivis par l'armée américaine avec l'ensemble des villageois, regroupés plus ou moins malgré eux contre ces nouveaux arrivants (les bannis du titre).

Bien sûr, pendant ce huis-clos, la tension va monter, et surtout, certaines scènes presque hallucinées, surréalistes m'ont fortement marquées :

• Le boss des bannis, blessé, doit être soigné par le vétérinaire, seul homme de science du coin. Le gros plan de l'acteur pendant la scène est fascinant, hypnotisant. Comme un vieux film d'horreur de la même époque.
• La scène où les femmes du village sont contraintes de danser avec les malfaisants est du même ressort. La danse est folle, les soldats, surexcités, recherchent plus qu'une simple danse, mais on en restera là. Ces longues minutes de danse génèrent une lourde tension dans le film, encore une fois hypnotiques, presque comme des derviches tourneurs.

Et puis, le dernier acte, lors duquel le héros (parce qu'il en faut souvent un), réussit à amener les cavaliers en fuite dans la montagne froide, enneigée, et donc hostile vers une voie sans issue est également un moment très réussi, façon dix petits nègres (même s'ils sont moins).

Et on se dit que John Carpenter a du voir ce film.