Sur le papier on se dit "pourquoi pas". Sachant que ce premier volet est l'adaptation d'une série de romans pré-adolescent du même nom, on s'attend forcément à retomber dans des univers et des thématiques déjà abordés par des franchises telles que Hunger Games ou Le Labyrinthe. Que nenni, ce qu'avaient développées ces trilogies, La 5ème Vague le fait, mais en pire.
Le pitch de départ - une invasion extraterrestre dont le but est d'éradiquer la Terre de tous ces habitants pour en prendre possession - est prétexte à la plus longue série de clichés j'ai vu au cinéma ces dernières années. Depuis l'enrôlement d'enfants censés représenter l'avenir du monde jusqu'à l'histoire d'amour entre l'héroïne un peu paumée et le gars plutôt louche mais bodybuildé, on en finit pas de rouler des yeux devant des scènes réchauffées et dégoulinant de niaiseries.
A voir ces termites militarisés et formés à tuer des humains censés être infectés par des hôtes aliens, on est en droit de se demander si l'adolescence d'aujourd'hui serait suffisamment décérébrée pour omettre de se poser une question pourtant très simple : "Qu'est ce qui me prouve que je ne suis pas manipulé ?". Ils sont Américains mais tout de même... Alleluia, un vermicelle (quoi... on dit un vermisseaux ?) rebranche finalement son cerveau pour nous offrir le cliché ultime du "je reviens dans le piège pour sauver les gens" avec l'aide inopinée de notre héroïne un peu moins perdue que tout à l'heure et de son acolyte dont le cœur balance...
Bref, un film plus que prévisible que ni le casting, ni les effets spéciaux (qui restent relativement médiocres ) ne semblent pouvoir rattraper.