Un chef d'œuvre de l'épouvante

Je sais bien que j'emploie bien trop souvent le terme de chef-d'œuvre, mais là c'est vraiment un chef-d'œuvre du cinéma espagnole et du film d'angoisse.

L'Orphelinat est un film du jeune réalisateur espagnol J. A. Bayona et c'est produit par Guillermo Del Toro, d'où le lien évident avec deux autres films espagnols d'angoisse Les Autres et L'Echine Du Diable. Tout comme ses deux aînés L'Orphelinat distille la terreur durant tout le film, et c'est un magnifique puzzle qu'on voit se reconstituer devant nos yeux.

J. A. Bayona entretient le malaise à la perfection, la tension est palpable à l'écran. Et puis L'orphelinat c'est aussi le magnifique portrait d'une mère en souffrance interprétée par une Belen Rueda tout autant magnifique (une prestation vraiment impressionnante). On plonge en plein cauchemar dans une maison hantée (l'orphelinat), on est littéralement entre quartes murs (ceux qui ont déjà vu le film comprendront) et on suit une mère qui veut récupérer son fils malade. Le scénario n'est peut-être pas d'une grande originalité, mais il ne souffre d'aucun défaut, c'est un scénario en béton armé. Toutes les pièces du puzzle trouvent leur place à la fin du film, et quelle satisfaction de voir que le réalisateur ne nous prend pas "nous les spectateurs" pour des imbéciles. Ce film mise sur l'intelligence du spectateur, et ça fait du bien.

On ressort de L'Orphelinat très triste mais avec la certitude d'avoir vu un film qui va nous hanter longtemps, un film marquant pour tous cinéphiles.