Gris comme l'image volontairement terne pour mieux coller à l'atmosphère désenchantée et oppressante de 60's. Gris comme la misogynie de la société du temps, pas trop appuyée certes, mais pourtant intégrée et inconsciente, tant dans le regard porté aux victimes que dans la difficulté des deux journalistes pour s'affirmer. Gris comme les motivations du(des) tueurs(s) comme des forces de l'ordre pataugeant dans leur enquête. Gris comme cette résolution glaciale et désenchantée. Gris hélas aussi pour le spectateur car même si ce film est soigné, il lui manque par son académisme la mise en scène qui le transcenderait vraiment.