Gare au requin !

Cette troisième aventure avec Roger Moore est assurément la meilleure avec l'acteur. Après L'Homme au pistolet d'or qui avait fait nettement mieux que le moyen Vivre et laisser mourir, la qualité grimpe encore d'un cran pour notre plus grand plaisir.

Au programme donc : un scénario plus ambitieux, pas mal de scènes cultes (le combat nocturne aux pieds des pyramides, la "sortie" sur la plage), plus de sérieux en général (sans oublier l'humour Bondien qui reste très présent), plus de gadgets (dont le grand retour de la voiture, amphibie avec ça), deux méchants très méchants (un requin vampire, il fallait tout de même y songer) et un casting de James Bond girls cinq étoiles, car entre les sculpturales Barbara Bach, Caroline Munro et Valerie Leon, il y a du niveau (en décolletés aussi). La présence du personnage de l'espionne russe, Anya Amasova, offre au héros une partenaire qui ne se limite pas à faire pot de fleurs, contrairement aux anciennes des deux précédents films. D'autant plus que cela donne lieu à des situations et des piques amusantes, car la rivalité est bien sûr de mise entre les deux espions.

De plus, le rythme est admirablement bien géré et les situations se renouvellent assez pour captiver totalement l'attention. Sauf peut-être durant la dernière demi-heure, qui pèche un peu car l'assaut et la confrontation entre les deux camps prend un temps trop important.

La nouveauté de cet opus, époque oblige, c'est que l'on ressent un vrai bond en avant en matière d'avancés technologiques, avec des ordinateurs plus présents et surtout un repaire de vilain à l'aspect futuriste. La volonté de faire davantage dans le spectaculaire se sent aussi, avec un budget qui décolle littéralement (diversité des lieux, présence d'un sous-marin et d'autres engins, multitude de personnages et de figurants).

Un quasi sans faute pour cette dixième monture des aventures de 007, qui se visionne avec toujours autant de plaisir. C'est d'ailleurs l'un des films de la saga que je revois le plus souvent.