Un jeune homme découvre à son adolescence qu'il a le pouvoir de plonger dans son passé, afin de modifier le cours de l'histoire. Mais pour une chose qu'il change, plein d'autres sont modifiées, et pas dans le bons sens, ce qu'on appelle l'effet papillon.
Sorti en 2004, le résultat déplut tellement au Studio que celui-ci remonta le film, ajoutant plusieurs scènes explicatives, et une fin dite optimiste. Malgré cela, ça a été un grand succès en salles, donnant aux réalisateurs l'occasion de proposer leur Director's cut, et la première fin, qui est la version que j'ai vue.
J'avoue que ça a été une très bonne surprise, avec ces retours en arrière incessants, mais dont l'intérêt étant qu'on ne s'y perd jamais, car une direction prise peut mener à une impasse, et on repart dans le passé, dans le but de trouver une autre voie.
Si on pense aux retours en arrière, on peut aussi bien évoquer Il était temps (qui est la même histoire dans le registre de la comédie romantique) ou plus particulièrement le jeu vidéo Life is strange, qui partage d'ailleurs une idée commune, à savoir le risque d'hémorragie cérébrale qui peut se produire en remontant en arrière, qui se manifeste par des saignements de nez de plus en plus violents.
Je ne vais pas trop en dire, car les ramifications de l'histoire étant nombreuses, il vaut mieux s'en tenir au résumé de départ, la surprise n'en sera que plus grande.
L'effet papillon est aussi l'occasion de revoir de acteurs totalement oubliés aujourd'hui comme Ashton Kutcher, Amy Smart ou encore Eric Stoltz (clin d’œil à Retour vers le futur ?), et on voit un jeune Elden Henson qui incarnera plus tard le meilleur ami de la série Daredevil. Tous pourtant ne sont pas très justes, c'est dire la puissance de la narration qui permet de passer outre, pour quelque chose au final qui est d'une grande noirceur, avec très peu de second degré.
Au final, malgré les acteurs, c'est un très bon thriller qui montre que le passé reste immuable.