En 1881, Jesse James a 34 ans et il est déjà un hors-la-loi légendaire. Sa célébrité lui vient de multiples et sanglants braquages. Ses exploits se déroulant au lendemain de la guerre de Sécession, il est considéré comme un Robin des Bois. Robert Ford, qui a grandi en l'idolâtrant James, rejoint son gang alors qu'il prépare l'attaque du dernier train de leur carrière. Le film commence sur cette rencontre entre les deux bandits à l'automne de 1881.


Pendant plusieurs mois, Ford côtoie son idole, et partage sa vie errante jusqu'à ce que Jesse James revienne dans sa maison, auprès de sa famille. Fatigué, acculé par une armée de gens qui le traquent, refusant de donner aux hommes de loi la satisfaction de l’arrêter, Jesse James prépare sa propre mort en amenant le jeune Robert Ford à le trahir.


Par la suite, Robert Ford mettra en scène cet assassinat qui lui a valu la notoriété sur des scènes de théâtre sans toutefois parvenir à prendre le pas sur Jesse James qui restera toujours, dans l’opinion, le héros.


Mon opinion sur ce film


L’histoire de Jesse James a inspiré pas moins de 13 films. Celui-ci visait un objectif très ambitieux : celui de présenter la relation entre James et Ford sous l'angle de la psychologie des personnages plutôt que sous la forme d'un western classique. Le film tente de détailler la détérioration psychologique du hors-la-loi pendant les derniers mois de sa vie, comment il succombe lentement à la paranoïa et développe une amitié précaire avec son futur assassin, Robert Ford. L'étrange relation entre les deux hommes est étudiée au cours du film.


Malheureusement le résultat est loin d’être à la hauteur des ambitions du réalisateur. Il aurait peut-être fallu un réalisateur d'une autre trempe que cet Andrew Dominik, metteur en scène australien qui n’a réalisé, en 12 ans, que trois films dont aucun n'a atteint un fort niveau de notoriété. L’assassinat de Jesse James, sorti en 2007, est son 2nd film. Son 1er, "Chopper", que je n’ai pas vu, avait été réalisé en 2000. Il racontait déjà la vie d’un hors-la-loi, Chopper, qui avait été l’ennemi public n°1 en l’Australie. Le film avait été couronné par plusieurs récompenses. C’est ce qui aurait décidé Brad Pitt à tourner avec Dominik.


Mais, pour moi, L’assassinat de Jesse James été une cuisante déception à laquelle je ne m'attendais pas. Je ne comprends même pas comment un acteur de l’envergure de Brad Pitt a pu accepter de tenir le rôle principal du film. Comme quoi, il ne suffit pas d'avoir de bons acteurs pour réaliser un chef d'oeuvre.


Les acteurs, d'ailleurs, ne sont pas en cause. Le pauvre Casey Affleck, qui n'a certes pas le talent de Brad Pitt, en est réduit à un rôle de demeuré et à murmurer ses dialogues avec un ton souffreteux qui serait presque comique si cela était voulu.


Le film dure plus de 2 H. et je vous dirais que je ne suis pas allé jusqu'à la fin tant les plans sont longs et inintéressants. Abandonner un film avant la fin est quelques chose qui m'arrive rarement. Même lorsqu'un film ne me plaît pas, je me fais généralement un devoir d'aller jusqu'au bout. D'après Wikipédia, le réalisateur avait fait un film de 4 H et les producteurs se sont opposés à sa diffusion, ce que, pour une fois, je comprends.


Vous me trouverez peut-être dur mais, vous le savez, je n'ai pas l'habitude de mâcher mes mots dans mes critiques. Cela m'a certaines fois été reprochés par des lecteurs et ils ont parfaitement le droit de ne pas aimer certaines de mes critiques.


Dans le cas qui nous occupe, je pense que ce film ne vaut pas d'être regardé mais je suis peut-être passé à côté de quelque chose et je serais heureux d’entendre vos raisons.

Créée

le 13 juin 2019

Critique lue 138 fois

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Roland Comte

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