Premier long métrage d'une jeune femme de 32 ans, Helena Klotz. Ce film ayant reçu divers prix je m'attendais à voir quelque chose de crédible, mais il n'en fut rien.
La réalisatrice a choisi un format court, 1h08, mais c'est déjà bien trop long pour ce que le film a à raconter. En étalant des longs moments de silence, la réalisatrice croyait probablement combler le vide de ses manques d'inspiration, mais 3 ou 4 anecdotes de vies ne suffisent pas à réaliser un bon film.
Dès les premières minutes le jeu des acteurs est flagrant, c'est mauvais, très mauvais, aucune émotion, rien ne se passe dans leurs dialogues pompeux et faussement intello. Même les acteurs secondaires ne sauvent rien (ce petit con de bourgeois parisien et ses deux amis, de vraies tête à claques...), même Arnaud Rebotini (transformé en videur pour l'occasion) ne sauve pas le casting.
La première partie aurait pu être intéressante, sans ce jeu d'acteur nul, car elle contient de beaux plans de Paris, une bande son vraiment belle et qui colle bien à l'atmosphère du film, mais elle est très vite rattrapée par cette deuxième partie, au coeur de la forêt, et alors là... le néant absolu, les dialogues sont de plus en plus rare, plus aucune inspiration de la part de la réalisatrice, il n'y a rien a critiquer, vus que pendant plus de 30 min il n'y a presque plus rien à voir.
En clair, un film prétentieux, faussement intelligent, un récital de vers poétiques pour "hypsters" des beaux quartiers, qui devrait plaire à la jeunesse "décadente" parisienne de part son côté "lyrisme craneur" et faussement rebelle. La réalisatrice qui a voulu montrer de son oeil bourgeois et autarcique une jeunesse qui se cherche n'y parviendra pas et elle montrera seulement une jeunesse perdue.