Henri Grouès est né dans une famille aisée à Lyon en 1912. Plus connu sous le nom de “l’Abbé Pierre”, ce dernier consacrera sa vie entière aux plus démunis. Un combat de tous les instants qui aura duré pendant près de 60ans.
L'Abbé Pierre - Une vie de combats (2023) est, comme son titre l’indique, un biopic consacré à celui qui aura été pendant de nombreuses années élu la “personnalité préférée des français”. Le film retrace pendant 2h20, la vie aussi passionnante que foisonnante de l’Abbé Pierre, surnommé le « Castor méditatif » lorsqu’il était chez les scouts. Il aura eu une vie pleine et entière, tour à tour, chez les franciscains, diacre, prêtre, puis mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale avant d’intégrer un groupe de résistants et de devenir député de Meurthe-et-Moselle. Entre-temps, avec celle qui deviendra sa secrétaire particulière (Lucie Coutaz) ils fondent le mouvement Emmaüs, une association qui lutte contre la pauvreté et l'exclusion et présente encore aujourd’hui dans une quarantaine de pays à travers le monde.
Ce n’est pas la première fois que le cinéma s’empare des exploits de l’Abbé Pierre, 35ans plus tôt, sortait Hiver 54, l'abbé Pierre (1989) de Denis Amar, avec Lambert Wilson. Mais cette fois-ci, ce biopic s'intéresse à la vie toute entière de l’Abbé Pierre et plus seulement à un moment clé de son combat. Frédéric Tellier (Goliath - 2021) revient point par point sur ses faits d’arme, étape après étape, c’est minutieux et passionnant. Un portrait aussi riche qu'enthousiasmant et dont la performance de Benjamin Lavernhe (Le Discours - 2021) n’y est pas pour rien (sa transformation physique est bouffante, petit à petit, on en oublie l’acteur pour laisser place au mythe).
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