Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas fait un DTV avec Bruce Willis : finalement, j'aurais pu continuer comme ça. Non mais là, franchement, c'est juste n'importe quoi. Je crois que je n'avais jamais vu un film d'action avec aussi peu de suspense, de je m'en-foutisme, décidant de prendre tout par-dessus la jambe du début à la fin. Le résultat est d'ailleurs tellement modeste, ne cherchant jamais à se donner de grands airs qu'il en devient presque sympathique, son absence totale de tension permettant au moins de ne jamais se prendre la tête.
Mais bon, ça reste quand même vraiment bas de gamme, à l'image d'un scénario accumulant les situations grotesques
(notre héros nu sur un skate : ba merde)
et ne cherchant nullement la cohérence, multipliant les sous-intrigues sans grand intérêt avec un détachement, une indifférence qui forcerait presque le respect. Tout est tellement facile, basique, inconstant : cela en devient assez rigolo.
S'il y a un semblant d'intérêt (et vraiment un semblant) d'intérêt à « L.A. Rush », c'est sa galerie de personnages (chien trognon compris), très inégaux mais dont certains peuvent amuser lors de leurs apparitions : je pense notamment à ceux de Thomas Middleditch, Kal Penn ou éventuellement de John Goodman, sans oublier Jason Momoa en trafiquant étonnamment à la cool et relativement drôle dans ses échanges avec Bruce Willis.
D'ailleurs, c'est un grand mystère pour moi que Mark Cullen ait réussi à réunir un tel casting pour un projet aussi aberrant, probablement à l'origine de ma curiosité (même si l'ami Bruce est en perdition depuis quand même pas mal d'années). Et dire que celui-ci était censé être un DTV d'honnête facture... Me voilà prévenu.