Des trajectoires corporelles, des trajectoires mentales.
La steadycam épouse le corps mais se fond au mental, en étant le plus proche du corps humain mais en s'en détachant de ses mouvements hachés.
Cela transfigure la conscience pour traduir un espace inconscient, mental. L'utilisation ici par Terrence Malick n'est pas nouvelle, opérant un style malickeen, parfois adulé , parfois détesté à en vomir. S'en doute considéré comme trop facile, réalisé selon les mêmes procédés. Mais sans prendre la defence face à nombre non-sensibles au système du film, il est tout de même important de souligner l'impact émotionnel de l'expérience ; une émotion presque constante, qui découle d'un projet créatif du réalisateur, avant la ligne rouge, son creux cinématographique de 20ans lui a permit de travailler plusieurs projets, dont Q (the tree of life), et dont son dernier résulte.
En référence à la carte du tarot du chevalier des coupes, poussant à l'idealisation de l'amour, d'un être qui peut s'inspirer de tout, avec un fort risque d'insatisfaction. Le personnage incarné par Christian Bale est un chevalier conçu pour conquérir le monde, et notamment hollywood, son cinéma, ses excès et sa superficialité.
Déchu de ce qu'il vit alors qu'il est à son paroxysme, cotoyant icônes et fêtes à faire pâlir tous fêtards, des propositions de sexe et de drogues mais aussi filmiques deviennent des non-sens. Cette sensation d'être "à côté " devient un mal du siècle, ou de tout temps finalement, et touche aussi bien un jeune étudiant qu'un bouché. Ici représenté dans la démesure soulignant l'absurdité, mais la réalité.
Une recherche dqns l'inconscient de l'humain, et c'est pour ça qu'il est beaucoup utilisé l'improvisation. Faisant confiance à l'instinct. Comment est-ce possible que l'homme ne puisse ne pas se sentir chez lji face à un monde qu'il a construit? Un temoin mais non un acteur. Malgré cette question métaphysique il n'est pas question d'y répondre mais plutôt de proposer un imaginaire halluciné qui s'imiscera en chacun et fera éclore pour quelques uns des vérités inconscientes.
Le dispositif rend compte d'une atmosphère fantasmagorique,comme ces corps qui au delà de lejr perfection sont devenu des exécutants de la superficialité, écarté de la véritable beauté. Une camera flotante, une voix off aussi flotante, disposant les personnages dans un monde acqueux, qu'ils n'ont pas réussi à dépasser, restant seulement stimulés par des shoots de sensations fortes, oubliant une lointaine construction personnelle.

onzeheureonze
7
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le 23 déc. 2015

Critique lue 204 fois

Steven Denizot

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