Décidément, plus la carrière de Charles Bronson touchait à sa fin plus elle en devenait ridicule, pathétique, paresseuse. J'en veux pour preuve ce Kinjite, sujet tabou de 1989 qui est également le dernier film de son réalisateur Jack Lee Thompson. Là aussi, l'auteur des Canons de Navarone et Les Nerfs à vif aurait pu trouver mieux.
Déjà, que Bronson reprenne une nouvelle fois son costume de justicier dérange un peu alors qu'il affiche soixante-huit ans au compteur. En plus de ça, il est mariée à une jolie blonde qui pourrait être sa fille et il est père d'une ado alors qu'il pourrait être son grand-père ! Toujours est-il que les rares bagarres donc les coups de poing qu'il donne sont à mourir de rire et que ses réflexions inadmissibles à l'égard des asiatiques me font penser à ces propos que tiennent les personnes âgés sur les étrangers, les homosexuels, les jeunes. Dans leur salon ou leur maison de retraite, il n'y a qu'eux pour s'écouter parler. Mais là, on parle d'une personnalité publique comme Charles Bronson. Ennuyeux à en mourir, raciste, vulgaire, caricatural (en 1989, on laissait encore aux Etats-Unis des flics dépassés torturer leurs suspects ?), ce Kinjite, sujet tabou n'a aucune raison d'exister. La carrière de Charles Bronson aurait dû s'arrêter dix ans plus tôt.