Kingsman - Services secrets par Sophia
A première vue Kingsman est pas le film le plus original de l'année, et franchement la bande annonce m'avait plus fait peur qu'autre chose. Mais au vu du palmarès du réalisateur, je me suis dit qu'il fallait lui laisser sa chance. Alors hop, me voilà dans la salle entraînant mes parents aussi devant une VF plutôt bien foutue (j'aime beaucoup d'ailleurs le cheveux sur la langue du méchant). D'accord Kingsman n'a rien d'original, mais il fait le job et le fait plutôt bien.
Mêlant avec adresse action et humour, Kingsman a de plus le talent de citer les James Bond aussi bien que les Chapeau Melon et Botte de Cuir, et se révèle assez méta puisque chacun y repère des références différentes selon la culture de chacun, ce qui donne au film une certaine générosité. Connaissant ses classiques le réalisateur fait de l'esprit et le fait bien. Cet aspect méta qui prêttera sans doute le film à la critique et avant tout son atout ne nous voilons pas la face mais en dehors de l'hommage rendu, il y a un quand même un certain talent.
La mise en scène est badass à souhait, non seulement dans le choix de ses personnages, du Colin Firth aussi élégant qu'aux répliques sanglantes digne d'un Tarantino ou d'un bon vieux film d'action à l'ancienne (auxquels le film fait d'ailleurs référence) avec une amputée tout aussi badass que celle de Planet Terror (qui de surcroit renvoie à un fait divers, l'aspect méta n'est jamais loin), mais Vaughn a aussi un talent de réalisateur indéniable. Les scènes d'actions sont tout simplement canon, endiablée, vertigineuse sans perdre pour autant le spectateur. Alors oui on peu reprocher un peu trop de gore et des effets spéciaux dignes d'une série B mais pour ma part c'est ce côté Biseux qui m'a plut, voir autant de membres se faire trancher dans un film considéré comme tout public c'est tout simplement succulent.
Et puis il y a l'esprit atypique, so british du film qui apporte une cerise sur le gâteau. Non seulement le méchant est atypique et mordant mais son diabolique plan (qui nous offre des séquences digne d'une vieille série B des années 70/80) est aussi une intrigue assez à la mode chez les anglais (Utopia a un postulat assez proche sans tout révéler). Adoptant l'efficacité d'un blockbuster américain tout en conservant l'esprit anglais, aussi bien le flegme que l'attachement à l'aspect social, Kingsman touche au but et se montre brillant en tout point.
A consommer sans modération.