Kids
7.2
Kids

Film de Larry Clark (1995)

Après avoir vu toute la filmographie du déglingué Harmony Korine, je me suis dis qu'il ne serait pas mal d'également voir son premier scénario, qui fut mis en scène par un certain Larry Clark, les deux amis ont donc travaillés sur ce film, même que Korine y joue un petit rôle, impossible de le louper.


Ah les enfants, plus précisément les adolescents, un sujet toujours présent, que ce soit au sein de notre société ou au cinéma, Larry Clark nous a présenté Kids, Harmony Korine en a remit une couche avec l'excellent Gummo, et Gus Van Sant ici producteur se lancera lui aussi quelques années après avec le troublant Elephant. Décidément, la génération des gamins turbulents, marginaux et délaissés par tous ne manque pas de ressource, ici, tout comme dans les deux films cités au dessus, nous ne suivons aucune trame, aucune histoire, mais bien le quotidien de jeunes drogués qui ne pensent qu'à baiser et faire les cons. Autant dire qu'il n'y a aucune morale ici, juste un constat, car de tout temps, dans certaines banlieues moyennes, les parents n'ayant pas assez d'argent pour subvenir aux besoins de leurs enfants, les laissaient faire ce qu'ils veulent, même eux finissaient par ne plus avoir de morale, normal donc que les gosses ne finissent généralement pas mieux.
Larry Clark caméra à l'épaule filme ces ados vides et inintéressants, pourtant on reste là, bloqué devant l'écran, car on veut voir jusqu'où la débandade peut aller, sans tomber dans l’extrême car on a vu pire dans le genre. Entre scènes de sexes, tirant plus vers le viol que le sexe d'ailleurs, ou encore la violence, tout est très cru et réaliste, ça frise le documentaire, on pourrait même dire qu'il s'agit d'un docu-fiction.


'Fin bref, un casting très juste comprenant les désormais assez connues Chloë Sevigny et Rosario Dawson, une réalisation volontairement peu soignée, tout le contraire de la mise en scène si véridique, si crédible, si provocante, tout ça pour filmer la chaos de l'adolescence en proie au SIDA et autres drogues douces ou durs. Attention particulière au dernier plan qui résume tout le film et toute cette génération désorientée, clôturant également parfaitement le film.

-MC
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films vus et revus en 2015 et Les meilleurs films sur l'adolescence

Créée

le 17 déc. 2015

Critique lue 316 fois

3 j'aime

-MC

Écrit par

Critique lue 316 fois

3

D'autres avis sur Kids

Kids
Kenshin
6

"Excuse me miss, can I borrow your hole?"

J'allais m'atteler à retrouver hit & miss pour en disposer plus rapidement, quand, consultant la filmo de Chloé S., je tombai sur Kids. Je me fis remarquer que ce film jouissait d'une aura...

le 20 août 2013

38 j'aime

3

Kids
Truman-
8

I have no legs !

Dès son premier film Larry Clark a su démontrer qu'il savait frapper là ou il fallait, avec Kids il frappe fort en nous plongeant en plein été a New York avec des jeunes sans limites . Une jeunesse...

le 30 août 2013

29 j'aime

Kids
MeRz
2

Salut les kids !

Ça commence par un gros plan sur deux boutonneux en train de se rouler une bonne vieille galoche des familles... Bouh qu'est ce que c'est dérangeant ! C'est vrai qu'on a pas l'habitude de voir ça...

le 28 déc. 2013

26 j'aime

2

Du même critique

Mad Max - Fury Road
-MC
10

WHAT A LOVELY DAY !

Voilà que le film se fini, les lumières se rallument, ni une ni huit je fonce rejoindre mon Interceptor (ouais enfin ma punto quoi, un peu d'imagination !), je démarre le moteur et v'là qu'il...

Par

le 23 mai 2015

57 j'aime

7

Interstellar
-MC
9

Quand vient l'espoir

Vous connaissez "Interstellar" ? Un petit film peu connu réalisé par Dolan ou Nolan je ne sais plus, non parce que moi je l'ai trouvé très sympa et j'aimerais qu'il soit plus connu. Non sans...

Par

le 17 nov. 2014

57 j'aime

31

Once Upon a Time... in Hollywood
-MC
10

Mélanchollywood

Tarantino a déclaré il y a quelques années, en parlant des films Western et donc forcément de Sergio Leone, que d'après lui, on ne peut se prétendre réalisateur de Western qu'une fois qu'on en a...

Par

le 14 août 2019

53 j'aime

36