Au départ, on hésite. Est-ce une histoire "classique" de bataille familiale pour la garde des enfants ? Le père est-il vraiment coupable de tout ce qui est dit contre lui ?
Le doute s'installe et on s'interroge.


Puis lentement les éléments se mettent en place, petit à petit, on glane des éléments qui nous font basculer. Ici une phrase, ici une image, une attitude, les pièces s'assemblent et on finit par comprendre.
Jusqu'à l'extrême violence. Celle des dernières scènes du film.


Le chemin de compréhension du spectateur est comparable à celui de de la société, de la justice, de la famille (parfois, qui peinent à entendre, à comprendre, à protéger les victimes. Victimes, qui elles, sont engagées sur un chemin long, tortueux ... Toutes ne trouvent pas la force, de dénoncer, de se battre.


Le réalisateur nous place ainsi dans une posture particulière.
C'est habile et efficace. Difficile d'oublier l'émotion ressentie à la fin du film où défile le générique sans aucune bande son dans une salle sous le choc qui mettra cinq bonnes minutes (c'est long !)à se lever et à partir.


Certains pourraient être tentés de décrier un certain manque de dénonciation des violences faites aux femmes.Je ne m'inscris pas dans cette analyse. Le propos est simple, fort, sans pathos et agit comme un électrochoc. Il donne à voir une réalité et nous laisse avec notre conscience.
Mention spéciale à Thomas Gioria qui livre une très belle prestation.

enquarantaine
8
Écrit par

Créée

le 20 févr. 2018

Critique lue 242 fois

1 j'aime

enquarantaine

Écrit par

Critique lue 242 fois

1

D'autres avis sur Jusqu'à la garde

Jusqu'à la garde
blacktide
8

Dans le silence de la loi

Il est des premiers films qui marquent le cinéma par leur intensité. Des films qui vous happent par surprise. Pour le plaisir du geste, et pour l’émotion à l’impact. Jusqu’à la Garde n’est pas...

le 1 févr. 2018

84 j'aime

24

Jusqu'à la garde
Velvetman
8

Loveless

Par sa mise en scène dans laquelle l’image se fait froide et déstabilisante, Jusqu’à la Garde de Xavier Legrand se mue en un immense morceau de cinéma. Déroutant car complexe, le film se veut être...

le 7 févr. 2018

80 j'aime

7

Jusqu'à la garde
voiron
8

Critique de Jusqu'à la garde par voiron

Le couple Besson divorce et se bat pour la garde de leurs deux enfants. Ou plutôt pour celle du plus jeune, Julien, puisque sa soeur a bientôt dix huit ans.. Pour protéger son fils Julien d’un père...

le 18 févr. 2018

69 j'aime

13

Du même critique

Wajib, l'invitation au mariage
enquarantaine
9

Un regard croisé sur la Palestine d'aujourd'hui

Un film qui touche sur plusieurs aspects : sur la relation d'un homme avec son fils expatrié, sur le regard porté par les personnages sur leur terre, sur la situation palestinienne, elle même. De la...

le 25 févr. 2018

1 j'aime

Ni juge, ni soumise
enquarantaine
9

Du streap tease sur grand écran : truculent et caustique !

Plus qu'un documentaire, c'est d'une galerie de portraits dont il s'agit. On n'apprendra pas grand chose du fonctionnement de la justice belge mais on retiendra ces différents prévenus ou témoins,...

le 25 févr. 2018

1 j'aime

Jusqu'à la garde
enquarantaine
8

Electrochoc !

Au départ, on hésite. Est-ce une histoire "classique" de bataille familiale pour la garde des enfants ? Le père est-il vraiment coupable de tout ce qui est dit contre lui ? Le doute s'installe et on...

le 20 févr. 2018

1 j'aime