Ce cinquième volet de la franchise réalisé par J.A. Bayona (The Impossible, L'orphelinat) m'a bluffé et entièrement transporté. Mes réticences suite au premier reboot de 2015, agréable mais sans surprises, se sont ici totalement évaporées par ce scénario plus noir, confondant nostalgie et nouveautés avec efficacité. Au départ, on a l'impression de repartir comme en 40 avec cette scène d'exposition sous une pluie torrentielle et la présentation des nouveaux personnages mais les rôles secondaires se révèlent être rapidement charismatiques et drôles. Ceux qui déplorent la vacuité du scénario ne sont pas fan au point de remarquer avec quel honneur et respect le jeune réalisateur espagnol a tourné ce volet, qui se distingue des précédents par ses scènes d'action à couper le souffle et la terreur ravivée face aux vilains dinosaures ! En effet, l'une des forces majeures du film réside dans ses scènes d'horreur similaires aux scènes cultes du premier volet lorsque le T-Rex vient écrabouiller la voiture dans la boue : la mise en scène réussit à nous faire peur à nouveau, avec des belles images de cauchemars... Il en va de même pour l'émotion et l'humour, qui, de façon plus succincte et étonnante, nous rappellent avec nostalgie la magie des premiers films de Spielberg. Je ne m'attendais pas à verser ma petite larme devant un blockbuster, encore moins face à un cinquième volet d'une franchise, c'est dire l'efficacité divertissante de cette réalisation, qui pour moi, a le mérite d'être sur le podium de la saga ! Coupé en deux parties distinctes, je me suis laissé surprendre et touché sans y croire à la base et je n'ai pas vu le temps passé. Certes, on se demande toujours à quoi sert le personnage de Bryce Dallas Howard à part crier mais l'action en vaut la chandelle, au point que j'irai le revoir avec plaisir (chose très rare chez moi, surtout pour un film d'une telle ampleur). Le rythme haletant et toute cette diversité de dinosaures suivent les traces du mythique film d'aventures de Spielberg tout en apportant une réflexion sur l'inconscience et l'égoïsme des Hommes face à un phénomène révolutionnaire qui les dépasse totalement. Bref, une vraie personnalité se déploie et de ce charme envoutant, un je-ne-sais-quoi renoue intelligemment avec une authentique terreur enfantine enfouie en nous depuis notre premier visionnage de Jurassic Park. J'en avais des frissons...

alsacienparisien
9

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le 8 juin 2018

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