Voilà, je me lance dans cette critique, sur ce film qui est sans doute la plus grosse déception cinématographique que j'ai pu vivre dans ma jeune vie.
Je ne voulais pas le faire à la base, mais le problème c'est que beaucoup trop de gens autour de moi essayent de défendre cette abomination, le plus souvent avec des arguments faibles et dubitatifs. Je m'en vais donc essayer de donner mon point de vue, sans trop rentrer dans les détails, afin d'exprimer mon sincère ressenti sur Jurassic World de Colin Trevorrow. Et je vais faire mon possible pour éviter les comparaisons avec le chef-d'oeuvre qu'est le premier Jurassic Park. Ça va être chaud... surtout si cette daube visuelle est censée être un sequel.
Jurassic World nous présente un fond vert (supposé être un parc) à présent ouvert au public pour la première fois depuis sa création, qui remonte à une vingtaine d'année. Evidemment, les évènements vont prendre une tournure désagréable à l'encontre de ses protagoniste, mais tout le monde s'en branle parce qu'être attaqué par du CGI de qualité moyenne, ça n'effraie apparemment pas grand monde. Ah et aussi des raptors qui parlent le Tyrannosaure et qui sauvent des humains sur des plans en slow-motion.
Je profite d'une petite parenthèse pour dire que je n'ai rien contre l'utilisation (même abusive) de CGI ou de décors artificiels, fonds verts, etc... si ceux-là sont bien utilisés, ou qu'ils ne servent pas à combler un manque de scénario par tous les moyens possibles, comme à pu nous le démontrer ce cher George Lucas, et sa terrible prélogie (bref). Ce genre d'effets spéciaux ne devraient servir que de soutien dans un cas où les sets réels ne permettent pas de parvenir à un résultat satisfaisant. Nous sommes en 2015, soit 22 ans après un premier Jurassic Park ,qui lui, y est parvenu de façon magistrale, et fut succédé avec brio dans une suite manquant quelque peu d'inspiration certes, mais toujours animée par une furieuse maîtrise de cette combinaison d'outils visuels. Okay, Stan Winston est mort. Okay. Mais là n'est pas la question ! George Miller (il y'en a d'autres que lui bien sûr), en cette année 2015, nous a prouvé qu'il était possible de réaliser et produire un film, qui sait respecter son matériel d'origine, qui sait respecter le cinéma en lui-même, et qui sait respecter son putain de public.
Parce qu'avec Jurassic World, je n'ai pas eu l'impression d'y être à aucun moment que ce soit.
Les scènes d'action sont carrément abusées (sans mentir, un hélico se crash dans une énorme explosion, le tout entouré par des dinosaures volants, et l'Indominul Rect rugissant au premier plan... affreux), et les scènes de dialogues sont carrément ennuyeuses.
Et je t'en supplie Hollywood, arrête de balancer des références forcées chaque minute à ton audience pour lui rappeler qu'elle est en train de mater le produit issu d'une franchise culturellement importante. J'en ai rien à foutre de voir des Jeep Jurassic Park abandonnées, des t-shirts Jurassic Park "collector" portés par des nerds puristes, des T-Rex incapables de courser une bonne femme en talons aiguille ou des lunettes de vision de nuit Jurassic Park, qui sont juste là pour te fourrer de la nostalgie bien profond dans le cul. Nan j'avais envie de voir un film nouveau, un film original avec une personnalité propre, et pas un best of des "plans iconiques et partitions de John Williams que le public avait apprécié dans le premier".
Car il est là le problème de ce film ! Un cruel manque d'idées, ou une absence de savoir faire quant à la mise en scène de ces idées.
Je ne vais même pas parler des éléments d'intrigue qui ne mènent nulle part, le film en est rempli, c'est une horreur...
Pas l'envie d'en dire plus, je m'énerve tout seul en pensant à cette merde... qui ressemble d'ailleurs plus à une pub Mercedez-Benz qu'à un film.
Bien sûr j'ai déjà vu pire, et pour un film de monstre banal je dis pas... mais on parle ici d'un sequel à Jurassic Park.
Fuck les conclusions, allez voir Jurassic World si vous voulez, mais ne venez pas dire que je vous ai pas prévenus. Peace out
P.S.: Un second visionnage a (malheureusement) du être de mise pour mettre en place une version longue et détaillée de cette critique. Merci d'ailleurs à Michael Stoffel d'avoir subit ce massacre pour m'y aider.