Première critique qui sera sûrement rééditée.


Ma critique :
Pourquoi j'aime le Joker ? Essayons de nous éloigner du personnage de la BD une seconde (et des ses multiples interprétations dont la plus aboutie étant, personnellement celle de Heath Ledger) et concentrons nous sur le film et sur l'interprétation de son histoire par Todd Phillips (d'ailleurs j'ai rigolé en voyant Bradley Cooper dans les producteurs)


Ce film se veut être une ébauche de la psyché du Joker. Dans un Gotham des années 80 avec un Jokeraquin Phoenix métamorphosé pour le rôle.


Lui que j'ai souvent vu a l'état "Brute" (The Sisters Brothers ou plus impressionnant encore A Beautiful Day) mais également très sentimental (Her), j'étais déjà assez hypé et je n'avais pas de doute sur la performance artistique à laquelle j'allais assister mais le voir aussi vulnérable et fragile au début du film, ça m'a fait un choc. Tant de puissance enfermée dans ce corps chétif me donnait dès le début une certaine sensation (positive puisque sûrement volontaire) d'inconfort a son égard.


Cette descente dans la remise en question de la normalité et de ce qu'il est possible de tolérer avant de se rebeller.
Les rires exagérés du personnage, toujours en décalés avec les autres. Lui qui ne voit dans les malheurs et la réalité commune qu'une grosse blague : "Ce qu'il y a de plus drôle dans le fait d'être handicapé c'est que les gens veulent que tu agisse comme si tu ne l'étais pas".
Tout ça me rappelle justement le joker des Dark knight (c'est bon ca fait plus d'une seconde) lorsqu'il dit "Madness is like gravity, all you need is a little push".


Je trouve vraiment que le film tire toute sa force de sa capacité a faire ressentir de l'empathie pour le personnage. Pouvoir se mettre a sa place et se laisser tenter à la folie, que l'on range bien tranquillement dans sa poche avant de sortir de la salle pour retrouver notre vie de confort social.


Je ne saurais encore mettre de mots sur la plupart des émotions qui m'ont traversés pendant le film mais je ne peux qu'applaudir le résultat.


Mon résumé :


On découvre un Gotham qui se révèle être le reflet de la psyché du Joker.


On commence par une ville où, bien que la misère règne, les gens semblent résignés et font semblant de bien aller.
On voit bien que c'est la merde dans les rues mais personne ne s'en soucie. Au contraire, tout le monde dit à Jokeraquin "C'est normal, personne ne t'aime, tout le monde t'as abandonné mais fait avec"
Mais petit a petit durant le film, tout comme le petit Happy, les gens commencent à réagir. Après le premier flocon déposé (ou la première balle tirée) viennent les premières émeutes.


Gotham se réveille doucement de sa servitude à une normalité complément folle (pratiquement la nôtre btw).
Les masques tombent et les mentalités se font plus claires. Le pote clown qui lui donne une arme, son "père", sa mère puis enfin sa compagne.


Le réveil du Joker a un effet boule de neige, plus il accepte ce qu'il est, plus Gotham veut briser ses chaînes.


Au final, il tire une croix (et une balle) sur l'incarnation de ses rêves naïfs d'une vie sereine, seul échappatoire a son douloureux conformisme : Robert De Niro .... Enfin plutôt son personnage Murray Franklin.


Suite à ça Gotham explose, se libère et laisse place a la folie.


Bref, au fond tous la même souffrance.


(Libre a vous d'interpréter la blague That You Wouldnt Understand comme vous le souhaitez, cela ne change rien au sens du film)


Mes notes :
Scénario : 7/10
Image : 8,5/10
Mise en scène : 8/10
Bande son : ---


À chaud : 8/10
A froid : coming

MrPouet-McNugget
8

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Créée

le 26 oct. 2019

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