« C’est marrant, c’est toujours les nazis qui ont le mauvais rôle ! […]On peut avoir une seconde chance ? » (OSS 117 : Le Caire, nid d’espions, HAZANAVICIUS Michel, avec Dujardin Jean et Béjo Bérénice, 19 Avril 2006).


13 ans plus tard, le néo-zélandais Taika Waititi réalise écrit, produit cette superbe fresque burlesque qu’est Jojo Rabbit dans laquelle il y interprète un des rôles les plus dure à jouer du cinéma, celui du führer, Adolf Hitler. Comme Chaplin (le dictateur, CHAPLIN Charlie, avec Oakie Jack, 15 Avril 1940), c’est un acteur juif qui parodie l’homme a la tête du 3ème Reich.


Jojo est un petit allemand solitaire, préférant parler avec son Adolf imaginaire que son ami Yorki. Son but est simple : il ne veut pas devenir le meilleur dresseur mais bien, le meilleur nazi. Pour montrer de quoi il est capable, l’introduction (ahurissante et hilarante) en même temps le présentera en train de « hailer » Hitler dans sa chambre puis dans la rue afin de crier son enthousiasme aux passants : il réalise un de ses rêves, il rentre enfin aux jeunesses hitlériennes (ici mises en scènes comme un sympatoche petit camps de vacances).


Sa vision du monde est mise à l’épreuve quand il découvre que sa mère (interprétée merveilleusement par Scarlett Johansson) cache une jeune fille juive dans leur grenier (très bien interprétée par Thomassin McKenzie), deux personnages clefs au développement de notre protagoniste. Et ce sont ces deux personnages féminins, qui formeront Jojo en lui inculquant des valeurs et étant, à l’origine des meilleurs dialogues du film.


Là où sa mère représente l’Espoir (l’espoir que la guerre finisse, espoir de vivre « normalement » en tant que femme, espoir que tout ira bien).


Espoir qui finira littéralement par être exécuté en place publique


Quand à Elsa (la « juive du placard » pour une fois que ce n’est pas un amant) montrera au petit garçon qu’il n’est pas réellement ce qu’il pense être.


Que les juifs (tels qu’il les imagine) vivent dans sa tête
Elle changera Jojo jusqu’à ce qu’il puisse ressentir un sentiment différent du livret sur lequel ils « travaillent » ensemble, l’Amour


Le dernier personnage sur lequel, il est nécessaire d'écrire quelques mots est l’am(h)i(tler) imaginaire débarquant dès que l’enfant Allemand doute où a peur. symbole que, c'est lorsqu'il a traversé ces périodes-ci (doutes et peur), l'humain s'est tourné vers les extrêmes. cette triste vérité est aujourd'hui encore, vérifiable.


Niveaux acteurs, nous devons retenir Scarlett Johansson qui a qui offre une de ses 3 meilleurs prestations ; Sam Rockwell, véritable Elton John de la Wehrmacht ; ainsi que Stephen Merchant qui est terrifiant dans son rôle d’officier de la Gestapo.


Ce film n’est, certes, pas parfait mais tout simplement beau et il fait passer le spectateur par tant d’émotions que l’on ne peut que être admiratif de Jojo Rabbit. On rit, on arrête de rire, on a plus envie de rire, on pleure (beaucoup). Puis quand la pluie sur nos joues s’arrête, on dance.
Sur du David Bowie de préférence.
We can be heroes, just for one day!

Captain-Walker
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le 23 déc. 2020

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Captain Walker

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