Là où John Wick passe, l'herbe ne repousse pas.

Véritable phénomène, renaissance de son acteur principal et nouvelle figure culte de la pop culture, ce 4eme volet de l'histoire de John (Jardani) Wick se devait d'encore une fois pousser les potards à fond sans répéter les erreurs du 3eme film (à savoir un ventre mou).

(Contient des spoilers indiqués à l'avance)

Là ou John Wick Chapitre 4 se démarque du précédent opus, c'est par son rythme. Si Parabellum pouvait donner l'impression d'avoir 15min en trop pour un total de 2h20, ici je n'ai pas vu les 2h50 passer. De Osaka à Paris en passant par Berlin, le film fonce à toute allure sans essouffler le spectateur. La scène d'ouverture nous met directement dans l'ambiance : Aussitôt remis sur pied sa chute vertigineuse depuis le toit du Continental, John reprend sa quête de vengeance contre la Grande Table à dos de cheval dans le désert Marocain. Après 3 films, la Grande Table est enfin caractérisée comme ce qu'elle est, une hydre impossible à stopper si John décide de se farcir tout le monde à coup de glock, couteau et j'en passe.

Arrive ainsi le personnage de Bill Skarsgård, le très français Marquis de Gramont, qui prend les plein pouvoirs parmi les membres de la Grande Table et décide de supprimer notre chevelu préféré par n'importe quel moyen. Pas le temps de dire ouf que le film nous emmène au Continental d'Osaka, théâtre d'une bataille entre mercenaires de la Grande Table et ceux à la solde du gérant incarné par un Hiroyuki Sanada toujours au top de la classe (mais un poil sous utilisé). Chad Stahelksi et son équipe nous démontrent encore d'une manière jouissive la maîtrise dont ils font preuve dans la création de scène d'action (mention spéciale aux "sonnettes" de Caine, le personne incarné par l'immense Donnie Yen).

Ca bastonne à gauche, ça bastonne à droite, jusqu'à un face à face entre Keanu Reeves et Scott Adkins dans un nightclub berlinois, duel formidable au sein d'un décor encore une fois magnifique (une des NOMBREUSES fois où des coups m'ont fait m'exclamer dans la salle de cinéma).

Mais bien évidemment, la partie la plus engageante et spectaculaire en action, celle dont tout le monde s'est régalé en avance au visionnage des bandes annonces, c'est bien celle se déroulant dans notre belle Capitale, apparemment vidée de toute présence policière (encore plus fragrant que dans les autres films de la saga). Jonh Wick a jusqu'à l'aube pour accéder au Sacré cœur, et jouer sa liberté au cours d'un duel à mort avec le Marquis (ou presque). Avec la subtilité d'un tractopelle dans un jardin de maternelle, John va se frayer son chemin tel Jésus, en décimant tout sur son passage, gravissant les escaliers de Montmartre avec pénibilité.

Je n'évoque pas en longueur les scènes se déroulant en bas de l'Arc de Triomphe et dans un immeuble vide ou John arrose ses ennemis de cartouches incendiaires, je vous laisse profiter du spectacle.

La saga John Wick aura donc marqué le public de part sa direction artistique soigné, son univers frais, sa mise en scène calibrée et une générosité dans l'action qui manque cruellement à certaines productions.

Reste à voir cette année quel quinqua décidera de faire le plus de dingueries entre Keanu Reeves et Tom Cruise avec le nouveau volet de Mission Impossible.