Le grand propriétaire foncier qui veut faire sa justice personnelle avec sa mafia, c'est un élément récurrent dans les westerns, celui-ci n'est donc pas très original. D'ailleurs, pas mal d'aspects du films sont un peu trop typiques des westerns (la copine "femme forte" du chef des mexicains, le shérif inutile, le protagoniste à la retraite etc). Cependant, le tout est mené de manière compétente, et quelques trouvailles sympathiques viennent pimenter le terrain connu, que ce soit le passage dans l'église, les échanges mascu entre Clint et le jeune con et l'attaque au train bélier.
J'ai également trouvé qu'il était agréable d'avoir une vision politique orientée qui fonde le film mais qu'on ne se demande pas pourquoi on vient de regarder un truc aussi con à la fin, voire pendant (je pense à altered carbon que j'ai vu récemment). C'est en apparence assez manichéen mais pas dénué d'intérêt pour autant, on a le capitaliste dans le rôle du méchant (un homme blanc hétéro méchant, Clint dans un film woke?), les mexicains dans le rôle de la victime qui ne peut plus s'exprimer que par le terrorisme (ca me rappelle quelque chose), et Clint (la classe) dans le rôle de l'idéal américain de justice et de force. Même si le film prend clairement le parti des mexicains avec Clint qui les rejoint, il ne donne pas le résultat du procès, et on peut se demander si l'état américain va vraiment donner tord aux bourgeois quelques décennies après avoir pris le Texas contre le Mexique.