Deuxième long-métrage de Masahiro Shinoda, Jeunesse en furie (la traduction littérale de son titre japonais ressemblerait à quelque chose comme Lac asséché) place en toile de fond l'agitation étudiante consécutive au projet de nouveau traité entre le Japon et les États-Unis. Le héros du film navigue entre deux eaux, celle des étudiants engagés, justement, mais aussi celle de jeunes oisifs aisés. Dans la chambre du susdit cohabitent des photos de Hitler et de Che Guevara, preuve de son irrésolution. Le film montre surtout que les rapports hommes/femmes restent reliés à l'argent et au pouvoir comme en témoignent plusieurs scènes cruelles d'humiliation. Très brillant sur le plan de la mise en scène, Jeunesse en furie est moins probant dans son scénario, qui hésite entre plusieurs directions. Il est vrai que Shinoda n'y a pas participé. L'interprétation, en revanche, est plus que parfaite.

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le 4 mai 2024

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