Ce qui est et demeurera ma plus belle création, c'est toi!
Sortie il y a deux ans, l'adaptation cinématographique d'Iron Man avait à l'époque fait le bonheur et la joie des fans, c'est donc pleine d'entrain que j'ai entamé le second volet.
Le film s'étire sur près de deux heures, mais ce ne sont pourtant pas moins de quatre histoires qui s'y entremêlent: Stark en train de mourir à petit feu, un groupe qui cherche à obtenir la technologie d'Iron Man, une histoire de vengeance filiale et la mise en place du futur film "Avengers". Un script ambitieux, certes, mais souffrant de deux problèmes majeurs: toutes ces péripéties ont une fin prévisible et le scénario centré exclusivement sur le personnage de Stark, ne laisse que peu de place aux scènes d'action du super-héros.
Cependant, le travail de Justin Theroux dégage de bonnes idées. On remarque tout d'abord que Tony Stark commence à déraper lors de soirées alcoolisées, ce qui laisse présager qu'il pourrait très bien sombrer dans l'alcoolisme par la suite. Ensuite, la trop haute estime qu'il se porte est une bonne base pour approfondir le personnage, il est juste dommage à ce titre que l'aspect comédie prenne trop souvent le dessus. En effet, toute la première partie laisse supposer que Tony Stark va devoir répondre de son comportement face à ses amis, mais au final on retrouve un dénouement plutôt expédié.
La réussite de ce deuxième opus doit beaucoup à un trio de personnages réjouissants, dont Scarlett Johansson qui éblouit par sa grâce féline et semble s'impliquer avec grand bonheur dans son personnage de Natasha Romanoff, alias la Veuve Noire.
On apprécie tout aussi bien Don Cheadle qui remplace respectueusement Terrence Howard afin d'assurer le rôle de James Rhodes; mais Ivan Vanko, ennemi animé par la vengeance envers la famille Stark, place Mickey Rourke au top des interprétations.
Auprès de lui, Sam Rockwell joue Justin Hammer, un parfait rival de Tony Stark qui jalouse la frime du milliardaire et dont l'excentricité n'a d'égal que son ridicule.
Gwyneth Paltrow incarne une nouvelle fois Mrs Potts qui prend ici de l'importance, Jon Favreau quant à lui, s'il occupe toujours le poste de réalisateur, en profite pour s'octroyer beaucoup plus de présence à l'écran avec son personnage d'Happy Hogan.
Par contre, force est d'admettre que si Robert Downey Jr. était fabuleux dans son rôle de Tony Stark lors du premier film, on pourra lui reprocher ici d'en faire trop et de vouloir jouer la comédie même lors des passages qui se voulaient à la base plus intimiste. Bref, l'acteur nous surprend à cabotiner.
L'excellente bande-son, principalement composée de titres d'AC/DC telles que "Shoot to Thrill", "Rock 'n' Roll Damnation", "Back in Black", ou encore "Highway to Hell", comporte aussi d'autres merveilles musicales: "Should I Stay or Should I Go" de The Clash, "Another one bites the Dust" de Queen, sans oublier "Robot Rock" de Daft Punk.
Si "Iron Man 2" ne parvient pas à surprendre comme l'avait très bien réussi le premier film, il reste néanmoins un bon divertissement avec une belle brochette d'acteurs et une ambiance musicale à tomber.